Le Journal de Montreal

Un camp fermé, d’autres voient le jour

- ANTOINE LACROIX

OTTAWA | Le camp de ravitaille­ment pour les manifestan­ts d’Ottawa situé sur le chemin Coventry a été fermé par la police hier, même si plusieurs s’étaient déjà résignés à partir d’eux-mêmes.

« J’étais assez démoli de voir qu’on a bâti ce camp-là pendant trois semaines, qu’on l’a amélioré et pour mettre ça aux normes [...] mais à voir comment les policiers sont intervenus en force au Parlement, on ne voulait pas que ça arrive ici », s’est désolé Kevin, alors que lui et plusieurs personnes s’affairaien­t à remballer une partie du camp, démontant un chapiteau.

Sur les lieux, on trouvait des vivres, du bois en grande quantité et plusieurs bidons d’essence, « grâce aux dons de la population », poursuit le père de famille québécois.

Ce dernier, qui est doublement vacciné, trouvait important de s’impliquer dans le mouvement, lui qui est « contre la division qu’a créée le passeport vaccinal ».

« Je l’ai jamais utilisé, c’est contre mes valeurs. [...] On vient créer une nouvelle classe, les vaccinés contre les non-vaccinés, ça brime les libertés individuel­les », a dénoncé l’homme d’Acton Vale, qui dormait dans son véhicule malgré les froides températur­es.

ULTIMATUM

D’autres individus interrogés par Le Journal au campement et qui ont préféré ne pas s’identifier ont indiqué qu’ils ne comptaient pas partir de sitôt.

« On est plusieurs à vouloir rester ici. Certains s’en vont ailleurs, mais c’est loin d’être terminé. On va continuer de faire entendre notre message, parce que le gouverneme­nt ne veut pas nous écouter », a souligné l’un d’eux.

Ils ont toutefois dû quitter l’endroit en fin d’après-midi, après un ultimatum de la police et la forte présence d’agents qui ont supervisé leur départ.

Également, certains des manifestan­ts du convoi de la liberté ont décidé de se replier à l’extérieur de la ville d’Ottawa après l’opération policière.

D’autres campements ont vu le jour à Vankleek Hill, où il y avait une centaine de camions et Embrun, en Ontario. Ils sont sous surveillan­ce policière.

On ignore quels sont leurs plans pour la suite.

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