Pour apaiser les locataires
J’ai reçu mon avis d’augmentation de loyer cette semaine et cela m’a replongée dans le stress que j’ai vécu avant de trouver mon logis.
J’ai habité avec des colocs pendant quelques années. C’est en mars 2020 que je me suis mise à la recherche de l’appartement que j’habite actuellement seule.
Je me souviens exactement du désarroi que j’ai ressenti en me disant que je ne trouverais peutêtre jamais.
Pendant deux mois, presque chaque matin, j’étais sur internet à la première heure pour chercher mon futur appartement. Cela m’a pris des heures et des heures, de nombreuses visites ainsi que beaucoup d’ongles rongés afin de trouver quelque chose de convenable. Il fallait que je fasse tout en mon pouvoir pour me démarquer parmi plusieurs candidatures. C’était plus intense que certains entretiens d’embauche !
Je me souviens aussi des prix exorbitants des appartements à louer. J’étais découragée de constater que je devrais probablement consacrer plus de la moitié de mon salaire à mon logement. L’excitation de déménager s’était vite transformée en peur de ne pas y arriver.
Se loger ne devrait pas rimer avec stress démesuré !
SITUATION PROBLÉMATIQUE
Je trouve cela alarmant que plusieurs villes du Québec aient un taux d’inoccupation des logements locatifs aussi bas. Dans le dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, on peut lire que « l’abordabilité des logements locatifs demeure un enjeu de taille dans tout le pays ».
Je pense aux gens à faibles revenus qui ont plusieurs enfants, aux étudiants et étudiantes qui doivent parfois vivre entassés afin d’avoir un toit sur leur tête, à ces travailleuses et travailleurs qui n’arrivent pas à payer leur loyer sans devoir faire des heures supplémentaires.
Un meilleur encadrement des pratiques des propriétaires, davantage de soutien aux personnes dans le besoin, plus de logements sociaux : le gouvernement doit évaluer toutes les solutions possibles pour venir en aide aux locataires.
Ça presse !