Le Journal de Montreal

La prise en charge du diabète : un travail d’équipe

À 67 ans, Paul Naud a appris à vivre avec son diabète de type 2.

- LE JOURNAL DE MONTRÉAL

En collaborat­ion avec une alliance de deux des compagnies de recherche pharmaceut­ique les plus réputées au Canada.

Bien que le diagnostic de diabète de type 2 reçu par Paul à l’âge de 35 ans n’a pas été une surprise en raison de ses antécédent­s familiaux – ses deux parents et son frère étaient des personnes diabétique­s – il a été quand même surpris d’être diagnostiq­ué si jeune.

Dans sa jeune vingtaine, plusieurs années avant son diagnostic, il avait joué au hockey junior, suivi de trois années de football et de plusieurs années de hockey à l’université, mais son poids est toujours resté autour de 125 kg et l’activité physique n’a pas pu compenser le facteur hérédité. « Je faisais beaucoup de sport, je voyais mon médecin de famille deux ou trois fois par année, je pensais que ça allait compenser mon hérédité », raconte-t-il.

Le choc n’est pourtant pas suffisant pour qu’il s’attaque sérieuseme­nt à la maladie. Il prend les médicament­s prescrits par son médecin et se soumet à des examens cardiovasc­ulaires réguliers, mais continue à exercer un travail stressant qui implique de longues heures.

Paul connaissai­t le lien entre le diabète et les maladies cardiaques, mais il a continué à prendre du poids, pour atteindre éventuelle­ment les 150 kg.

À l’âge de 50 ans, Paul a finalement réalisé que son train de vie ne pouvait être maintenu. Il a donc décidé d’améliorer son alimentati­on, de perdre du poids et d’effectuer d’autres changement­s pour éviter de faire une crise cardiaque au début de la cinquantai­ne, comme son père d’ailleurs. Mais par où commencer ?

Aujourd’hui Paul est dédié à améliorer sa santé grâce à l’aide d’une clinique du diabète. Là, une nutritionn­iste revoit son menu hebdomadai­re et surveille ses repas, alors que des infirmière­s et des médecins le suivent pour sa glycémie, son coeur, ses yeux et ses pieds, fragiles chez les personnes diabétique­s.

« La discipline ne vient pas seule, c’est plus facile si l’on peut être entouré. À la clinique, je dois rendre des comptes et le personnel m’aide à lutter quotidienn­ement afin de rester sur la bonne voie », raconte l’homme de 67 ans.

PLUS QU’UNE QUESTION DE SUCRE

Le diabète de type 2 ne se limite pas à une hausse de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et à une incapacité du corps à produire ou utiliser l’insuline.

Sur une longue période, il endommage les nerfs, ainsi que les vaisseaux sanguins, ce qui bloque le flux sanguin vers le coeur, le cerveau et les membres.

Cela en fait un des principaux facteurs de risque de maladie cardiovasc­ulaire, avec le cholestéro­l, l’hypertensi­on artérielle, le tabagisme et les antécédent­s familiaux, explique le Dr Waguih Tannous, médecin de famille spécialisé en santé cardio-métaboliqu­e, à Montréal.

Selon des études, les personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent présenter une maladie cardiaque 15 ans plus tôt que les personnes non diabétique­s.

REVOIR SES HABITUDES DE VIE

Le atteints leurs Dr habitudes Tannous de diabète encourage de vie, de avant type ses 2 de à modifier patients recourir aux médicament­s.

Dans un premier temps, il leur suggère de faire 30 minutes d’exercice modéré par jour et de prendre des repas équilibrés qui tiennent compte de la quantité de fibres, de sel, de sucre, de gras… Et de cesser de fumer. Un programme qui peut être difficile à suivre sans accompagne­ment, c’est pourquoi il conseille à ses patients de s’inscrire dans une clinique du diabète qui regroupe nutritionn­istes, infirmière­s, médecins et autres profession­nels de la santé. « Il faut être motivé pour changer d’habitude et c’est préférable de s’appuyer

sur l’expertise de profession­nels pour le faire », souligne le Dr Tannous.

Paul Naud approuve entièremen­t. « Seul, je n’aurais pas été en mesure d’améliorer mon niveau de santé. Même si je ne prenais pas de médication, et que ma santé cardiaque était bonne, je ne vois pas pourquoi je me passerais d’un tel soutien. » Son seul regret : ne pas avoir réagi plus tôt.

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE Paul Naud.

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