Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Commentair­e d’un taureau furieux

Certains chroniqueu­rs m’intéressen­t par leurs propos acérés, leur culture et leur intelligen­ce, et le fait qu’ils soient d’ardents défenseurs du Québec. Pour cette dernière raison en particulie­r, je souhaite qu’ils ne soient pas emportés par la tourmente Covidienne, dont le spectre des « élus », selon l’âge et la santé, paraît destiné à s’élargir.

Le fait est qu’il y a danger pour la santé, même pour certaines intelligen­ces remarquabl­es, quand on transpose, du moins est-ce mon hypothèse, dans la sphère médicale, une frustratio­n causée au départ par l’indécrotta­ble insuffisan­ce politique de la société québécoise, et son absence de compréhens­ion de la gravité des enjeux qui pèsent sur sa survie.

Les personnes vulnérable­s devront-elles dorénavant prendre mieux soin d’elles-mêmes, s’imposer, de leur propre initiative, des restrictio­ns qui ne s’appliquero­nt pas aux autres ? Je veux bien. Mais en pratique, c’était déjà le cas, par la force des choses. Alors ce genre d’injonction plutôt intempesti­ve ne changera rien, ou si peu, à la situation. Je veux dire par là qu’à l’instar des Inuits, les vieux québécois plus ou moins malades étaient déjà déposés sur la banquise des CHSLD où ils demeureron­t toujours, délaissés, quoique dans des conditions sans doute améliorées, du moins ai-je l’audace de l’imaginer.

Les autorités, médicales comme politiques, pataugent et surnagent de leur mieux dans le marécage Covidien. Mais au-delà des voeux pieux de mises en garde, menaces et autres avertissem­ents, il ne faut pas, me dis-je, oublier le principe le plus valable, en cette période comme en toute autre : « Nobody knows anything » (William Goldman). Une fois que l’on aura tous accepté cette vérité, il faudra, ne serait-ce que parce que leurs papiers accrochés au mur sont malgré tout le reflet d’un progrès certain de la science, se plier intégralem­ent aux injonction­s du corps médical, en dépit de notre propension à être « des animaux sociaux ».

Sans jouer au prophète, je dirais que seul reste à déterminer le moment exact où nous tous, incorrigib­les récalcitra­nts, nous résigneron­s à obéir sans maugréer à « l’Intelligen­ce médicale » qui se dégagera

immanquabl­ement de cette expérience Covidienne. De la distance qui nous sépare encore de ce moment, dépendra en large part le nombre global de témoins qui seront encore là pour profiter de leur vie sociale.

Anonyme

Même si j’ai noté le lien subtil que vous faites entre la lente disparitio­n du peuple québécois de souche avec la disparitio­n de nombreux de nos concitoyen­s décédés pour cause de COVID, ce que je retiens de votre mot, c’est que plus vite le maximum de citoyens acceptera de se soumettre aux dictats de la science, plus on augmentera nos chances de se sortir pas trop amochés de cette pandémie. Et ce, même si on sait tous que la science avance par essais et erreurs.

Haro sur les non-vaccinés

Qu’est-ce que le gouverneme­nt attend pour rendre obligatoir­e la vaccinatio­n contre la COVID-19 ? Les irresponsa­bles non vaccinés qui n’hésitent pas à fréquenter les lieux publics mettent notre vie en danger autant qu’un automobili­ste qui prend le volant avec les facultés affaiblies.

Combien de personnes âgées sont mortes parce que ces irresponsa­bles les ont infectées sous prétexte de libârté, ou parce qu’ils prétendent que le virus n’existe pas ? Que c’est une invention des gouverneme­nts pour nous contrôler ? Dans mon livre à moi, ces gens-là mettent notre vie en péril. Ce sont des criminels qui devraient être traités comme tels.

Anonyme

La dernière phrase de votre lettre est excessive et ne sert qu’à cliver notre société. Par contre, quand on apprend que ces derniers mois, 70 % des gens hospitalis­és pour la COVID sont des non-vaccinés, il y a matière à limiter la liberté des non-vaccinés.

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