La résilience de Kean
Simon Kean a eu besoin de toutes ses ressources pour venir à bout de l’Américain Shawndell Terrell Winters au neuvième round.
Le Trifluvien (21-1, 19 K.-O.) a connu des hauts et des bas lors ce duel. Il a notamment visité le plancher au sixième round après un puissant crochet de gauche de Winters.
Au lieu de paniquer, il a trouvé une façon de survivre à la tempête. Quelques secondes plus tard, il a envoyé son adversaire au plancher avec un puissant jab.
« Quand tu vois ton gars au plancher et qu’il reste 1 minute et demie, ça peut être très long, a expliqué l’entraîneur de Kean, Vincent Auclair. Simon a réussi à refermer un peu sa défensive et à s’accrocher le plus possible.
« Lorsqu’il est revenu dans le coin, il a pris de grandes respirations et il a repris ses sens. Il nous a dit qu’il ne paniquait pas. »
ENCORE DU TRAVAIL À FAIRE
Kean a paru nerveux dans les premières minutes du combat. On avait l’impression qu’il avait oublié toutes les notions sur lesquelles il avait travaillé lors de son camp d’entraînement.
« Cette performance me dit qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, a mentionné Auclair. Le métier d’entraîneur, c’est un travail en continu.
« Ce n’est pas avec des combats comme celui contre Don Haynesworth qu’on peut voir si Simon s’est amélioré. Dans le duel contre Winters, on a pu constater que des choses se sont améliorées et d’autres qui ne sont pas encore parfaites. Il faut continuer de bâtir. »
Kean doit également travailler sur sa constance. Par exemple, sa garde n’a pas toujours été placée au bon endroit. Il a reçu des coups gratuits de son adversaire. Il a aussi tendance à
lancer son crochet de gauche au mauvais moment.
« Encore une fois, on a du nouveau Simon et de l’ancien Simon, a précisé Auclair. On a vu du vieux Simon émotif. Il doit garder cette agressivité afin qu’il demeure une menace. Pour son crochet, il doit seulement savoir quand il doit le lancer et quand ne pas le faire. »