RIEN D’UNE GRANDE FÊTE SPORTIVE
Impossible de découvrir l’intrigante Pékin
PÉKIN | Les Jeux de Tokyo l’été dernier étaient assurément différents de tous les autres, mais ceux de Pékin ont atteint un sommet inégalé dans l’histoire olympique.
Présentés dans une bulle fermée et très étanche où il était impossible de s’échapper ne serait-ce que pour une courte marche ou pour se rendre à une destination située à un jet de pierre, les Jeux de Pékin n’avaient rien de la fête sportive habituelle.
Pékin cette mégapole mythique et intrigante n’a pas dévoilé ses secrets aux visiteurs de passage qui n’avaient accès qu’à leur hôtel, aux sites de compétition et au Centre des médias.
Oubliez donc la Cité interdite, la place Tiananmen ou la Muraille de Chine qu’on pouvait toutefois apercevoir de notre hôtel et du site de ski de fond en soirée lorsque l’éclairage était en fonction.
Pour avoir eu l’opportunité de passer du temps à Zhangjiakou aussi bien qu’à Pékin, il était évident que tout était plus simple en montagne. On n’ira pas jusqu’à prétendre que c’était festif, mais c’était plus convivial. On avait accès à des restaurants situés dans la bulle qui ne fermaient pas à 21 h 30 à l’extérieur du complexe hôtelier.
Ces mêmes restaurants ont été fermés quelques jours dans le milieu des Jeux par crainte d’éclosions, présume-t-on. À leur réouverture, les plexiglas ont refait leur apparition.
Contrairement à Tokyo où l’alcool était réservé à notre chambre d’hôtel parce que le régime sec avait été imposé, il était possible de prendre un petit breuvage froid après une longue journée de travail en compagnie de collègues.
FROID INTENSE
Le séjour en montagnes a été marqué par un froid intense. Les piles des appareils de notre collègue Didier Debusschere ont gelé et ses appareils photo sont devenus blancs.
Les compétitions de bosses et de saut acrobatique ont été disputées en soirée
dans des conditions particulièrement froides et il y a même eu une mini tempête au début de la deuxième semaine dans un secteur peu réputé pour ses averses de neige. Il y a également eu des reports de compétition en raison des forts vents.
Le Parc de neige de Genting est un exemple à suivre pour le futur. Les sites de bosses, de sauts, de slopestyle, de snowboard cross et de slalom géant parallèle étaient tous regroupés, ce qui facilite la vie de tout le monde.
Les installations étaient de premier plan. L’Ovale national construit spécialement pour les Jeux est de toute beauté. Pandémie ou pas, on a eu droit à des exploits sportifs qui ont enflammé le pays, notamment ceux d’Eileen Gu et de Su Yiming.
MAIN-D’OEUVRE
Avec sa population de 1,3 milliard, ce ne sont pas les bras qui manquent en Chine.
Si la pénurie de la main-d’oeuvre est un thème récurrent au Québec, cette notion n’existe tout simplement pas en Chine. Pour la sécurité évidemment, mais dans les aires de restauration, la circulation et même le déneigement où les balais de bambou avaient la cote, les employés sont beaucoup plus nombreux que la demande l’exigerait.
Au-delà des travailleurs, le comité organisateur pouvait compter sur une armée de bénévoles. En majorité des étudiants universitaires, ces derniers étaient gentils, faisaient tout en leur possible pour nous aider malgré le mur de la langue.