Le Journal de Montreal

RIEN D’UNE GRANDE FÊTE SPORTIVE

Impossible de découvrir l’intrigante Pékin

- Richard Boutin l∫ RBoutinJDQ

PÉKIN | Les Jeux de Tokyo l’été dernier étaient assurément différents de tous les autres, mais ceux de Pékin ont atteint un sommet inégalé dans l’histoire olympique.

Présentés dans une bulle fermée et très étanche où il était impossible de s’échapper ne serait-ce que pour une courte marche ou pour se rendre à une destinatio­n située à un jet de pierre, les Jeux de Pékin n’avaient rien de la fête sportive habituelle.

Pékin cette mégapole mythique et intrigante n’a pas dévoilé ses secrets aux visiteurs de passage qui n’avaient accès qu’à leur hôtel, aux sites de compétitio­n et au Centre des médias.

Oubliez donc la Cité interdite, la place Tiananmen ou la Muraille de Chine qu’on pouvait toutefois apercevoir de notre hôtel et du site de ski de fond en soirée lorsque l’éclairage était en fonction.

Pour avoir eu l’opportunit­é de passer du temps à Zhangjiako­u aussi bien qu’à Pékin, il était évident que tout était plus simple en montagne. On n’ira pas jusqu’à prétendre que c’était festif, mais c’était plus convivial. On avait accès à des restaurant­s situés dans la bulle qui ne fermaient pas à 21 h 30 à l’extérieur du complexe hôtelier.

Ces mêmes restaurant­s ont été fermés quelques jours dans le milieu des Jeux par crainte d’éclosions, présume-t-on. À leur réouvertur­e, les plexiglas ont refait leur apparition.

Contrairem­ent à Tokyo où l’alcool était réservé à notre chambre d’hôtel parce que le régime sec avait été imposé, il était possible de prendre un petit breuvage froid après une longue journée de travail en compagnie de collègues.

FROID INTENSE

Le séjour en montagnes a été marqué par un froid intense. Les piles des appareils de notre collègue Didier Debusscher­e ont gelé et ses appareils photo sont devenus blancs.

Les compétitio­ns de bosses et de saut acrobatiqu­e ont été disputées en soirée

dans des conditions particuliè­rement froides et il y a même eu une mini tempête au début de la deuxième semaine dans un secteur peu réputé pour ses averses de neige. Il y a également eu des reports de compétitio­n en raison des forts vents.

Le Parc de neige de Genting est un exemple à suivre pour le futur. Les sites de bosses, de sauts, de slopestyle, de snowboard cross et de slalom géant parallèle étaient tous regroupés, ce qui facilite la vie de tout le monde.

Les installati­ons étaient de premier plan. L’Ovale national construit spécialeme­nt pour les Jeux est de toute beauté. Pandémie ou pas, on a eu droit à des exploits sportifs qui ont enflammé le pays, notamment ceux d’Eileen Gu et de Su Yiming.

MAIN-D’OEUVRE

Avec sa population de 1,3 milliard, ce ne sont pas les bras qui manquent en Chine.

Si la pénurie de la main-d’oeuvre est un thème récurrent au Québec, cette notion n’existe tout simplement pas en Chine. Pour la sécurité évidemment, mais dans les aires de restaurati­on, la circulatio­n et même le déneigemen­t où les balais de bambou avaient la cote, les employés sont beaucoup plus nombreux que la demande l’exigerait.

Au-delà des travailleu­rs, le comité organisate­ur pouvait compter sur une armée de bénévoles. En majorité des étudiants universita­ires, ces derniers étaient gentils, faisaient tout en leur possible pour nous aider malgré le mur de la langue.

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 ?? ?? 1. Richard Boutin tout souriant au Centre des médias à Pékin. 2. Le journalist­e à son poste de travail lors d’une épreuve de courte piste en patinage de vitesse. 3. Perdu dans son univers, un agent de sécurité du comité organisate­ur veille à ce que personne ne s’aventure hors de la bulle. 4. Vaillant photograph­e, Didier Debusschèr­e a immortalis­é les performanc­es des athlètes québécois aux Jeux de Pékin.
PHOTOS DIDIER DEBUSSCHER­E, FRANÇOIS-DAVID ROULEAU ET AFP 4 3
1. Richard Boutin tout souriant au Centre des médias à Pékin. 2. Le journalist­e à son poste de travail lors d’une épreuve de courte piste en patinage de vitesse. 3. Perdu dans son univers, un agent de sécurité du comité organisate­ur veille à ce que personne ne s’aventure hors de la bulle. 4. Vaillant photograph­e, Didier Debusschèr­e a immortalis­é les performanc­es des athlètes québécois aux Jeux de Pékin. PHOTOS DIDIER DEBUSSCHER­E, FRANÇOIS-DAVID ROULEAU ET AFP 4 3

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