LES SURPRENANTS FINLANDAIS PRÊTS À CÉLÉBRER
Les hockeyeurs ramènent une première médaille d’or au pays
AGENCE QMI | Une journée après avoir vu la Slovaquie rafler une médaille de bronze inespérée dans le tournoi de hockey, la Finlande a aussi écrit l’histoire en montant sur la plus haute marche d’un podium olympique pour la première fois.
En vertu d’une victoire de 2 à 1 face au Comité olympique russe (ROC), qui tentait de défendre avec succès son sacre obtenu à Pyeongchang, la Finlande a continué sur sa lancée récente. Celle-ci a notamment vaincu le Canada en finale du Championnat du monde de hockey en 2019.
« Cela faisait longtemps que nous attendions cela, a indiqué le défenseur Ville Pokka, dont les propos ont été repris par le quotidien The Washington Post. Nous sommes tellement un bon pays de hockey. Le hockey veut dire beaucoup pour les Finlandais et nous avons enfin triomphé. »
Le pays nordique est d’ailleurs la dernière des six plus grandes puissances du sport à l’international (Canada, États-Unis, Russie, Suède, République tchèque et Finlande) à rafler l’or olympique.
« Nous espérons que les gens seront fous à la maison et qu’un jour férié sera déclaré », a plaisanté Pokka.
MATCH ÂPREMENT DISPUTÉ
Le couronnement des Finlandais ne leur est pas tombé tout cuit dans le bec. L’ancien attaquant des Remparts de Québec Mikhail Grigorenko a d’ailleurs ouvert le pointage pour le ROC.
« Nous savions que l’équipe qui allait marquer en premier avait d’excellentes chances de gagner, a glissé l’ancien des Sabres de Buffalo, de l’Avalanche du Colorado et des Blue Jackets de Columbus.
C’était crucial d’ouvrir le pointage. »
Après une première réussite de Pokka, l’attaquant Hannes Bjorninen a fait dévier un tir de la pointe de Marko Anttila, trompant la vigilance d’Ivan Fedotov.
« Nous étions en contrôle du jeu et de la rondelle, a exprimé le défenseur Petteri Lindbohm, un ex des Blues de St. Louis. Nous n’avons jamais arrêté d’y croire. »
Devant la cage finlandaise, l’ex-gardien des Panthers de la Floride Harri Sateri n’a eu qu’à bloquer 16 rondelles.
DES RUSSES DÉÇUS
De l’autre côté, les athlètes russes quittent Pékin avec un goût amer en bouche, eux qui étaient pressentis comme les favoris encore une fois en l’absence des joueurs de la LNH.
« La partie n’était pas à la hauteur de nos attentes, a confié le capitaine Vadim Shipachyov, qui a déjà porté les couleurs des Golden Knights de Vegas. En troisième période, nous avons accordé un but dès la première présence, et c’était difficile de traverser la défensive finlandaise. »
« Nous attendions qu’ils commettent une erreur, mais ils ont joué avec discipline », a-t-il poursuivi.
DEVOIR ACCOMPLI
Les hommes de Jukka Jalonen retraitent ainsi vers leur pays avec le sentiment du devoir accompli.
« Je ne trouve pas les mots, a soufflé Bjorninen au terme de la rencontre. On s’en va à Helsinki demain [aujourd’hui]. »
« Les Finlandais savent célébrer, a enchaîné avec le sourire son coéquipier Harri Pesonen, un ex-attaquant des Devils du New Jersey. C’est la partie la plus facile. »