Le Journal de Montreal

UNE COURSE « EXTRAORDIN­AIRE »

Cendrine Browne signe le meilleur résultat de l’histoire du C anada au 30 km style libre

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SPORTCOM | Cendrine Browne avait amorcé ses Jeux olympiques sur une bonne note avec une 20e place au skiathlon et elle les termine sur une note encore meilleure. La fondeuse a fini en 16e position du 30 km style libre, hier.

« J’ai eu une course extraordin­aire ! Je n’ai pas sauté et j’ai eu assez d’énergie dans les conditions difficiles. C’est une belle surprise ! Je vise toujours un top 20 ou un top 30, mais là, je me suis surpassée. C’est extraordin­aire ! Je pense que j’ai dépassé trois personnes dans le finish », a expliqué Browne (+6 min 27,2 s), qui signe le meilleur résultat canadien de l’histoire à cette distance en style libre.

BÂTON BRISÉ

Katherine Stewart-Jones (+7 min 39,3 s), de Chelsea, a elle aussi réussi à percer le top 30, étant la 30e à franchir la ligne d’arrivée de la course dominée par la Norvégienn­e Therese Johaug (voir autre texte ci-contre).

La Yukonnaise Dahria Beatty (+11 min 14,2 s) s’est classée 39e et la Québécoise Laura Leclair (+15 min 20,5 s) a fini au 51e rang.

Johaug s’est échappée du groupe de tête au milieu du deuxième des quatre tours. Un peu plus loin derrière, Browne et Stewart-Jones ont skié dans le même groupe pendant les trois premiers tours et sont demeurées aux avant-postes.

À cause des forts vents, Browne, de Prévost, a même vu une pièce métallique d’une structure tomber et casser le bâton d’une compétitri­ce.

« Il fallait se cacher du vent et c’était vraiment le fun de travailler avec Katherine. Je me suis bien placée au début du quatrième tour en prévision d’une attaque et j’ai pu suivre les filles. C’est comme ça que je me suis détachée du peloton et à ma grande surprise, nous avons réussi à rattraper le peloton qui était devant nous. »

MANQUE D’ÉNERGIE

Stewart-Jones, elle, n’a pas eu l’énergie nécessaire à ce moment pour suivre sa coéquipièr­e.

« Malheureus­ement, il m’en manquait un peu à la fin, mais je suis

quand même vraiment fière de mon effort. Ce n’était pas le résultat que je voulais. J’ai vraiment tout donné avec ce que j’avais aujourd’hui [hier] », a reconnu celle qui aurait aimé se classer dans les 20 premières à ses premiers Jeux.

« [Quand il y a eu l’accélérati­on], je n’avais pas les jambes pour augmenter ma vitesse, même si je n’étais pas super fatiguée », a dit Stewart-Jones.

Browne a affronté plusieurs obstacles dans les quatre dernières années pour se tailler une place à ses deuxièmes JO. La satisfacti­on qu’elle éprouve va bien au-delà du classement comme elle l’a expliqué avec un trémolo dans la voix.

« C’est l’accompliss­ement de ma carrière. C’est sûr que ça n’a pas été facile, mais je suis vraiment fière d’avoir persévéré. Tous les défis que j’ai dû surmonter ont fait de moi une skieuse forte mentalemen­t. Et dans une journée comme aujourd’hui, ces outils-là ont payé », a-t-elle relaté, un trémolo dans la voix.

ENCORE LA COVID

La fondeuse a contracté la COVID-19 le mois dernier après les sélections olympiques. Elle n’a donc pas pu suivre l’équipe canadienne au dernier camp préparatoi­re.

Après quatre tests PCR négatifs, Browne a finalement eu le feu vert à la veille de son départ pour la Chine.

« C’était beaucoup de stress, mais encore une fois, heureuseme­nt, Louis [Bouchard, son entraîneur] m’a beaucoup appuyée. [...] Malgré tout, je suis arrivée aux Olympiques et j’étais prête. »

Avec une 16e place au 30 km style libre, une 20e au skiathlon et une neuvième au relais, force est de constater qu’elle l’était.

 ?? PHOTO REUTERS ?? La Québécoise Cendrine Browne (à droite) a tenu son bout lors de la dernière épreuve de ski de fond, un 30 km style classique.
PHOTO REUTERS La Québécoise Cendrine Browne (à droite) a tenu son bout lors de la dernière épreuve de ski de fond, un 30 km style classique.
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