Moscou appelle la Chine à l’aide
La Russie a demandé des armes à la troisième puissance militaire au monde, selon des médias américains
AFP ET LE JOURNAL | La pression monte dans les pays de l’OTAN qui ont été avertis hier par le président ukrainien qu’ils pourraient être les prochaines cibles de Vladimir Poutine, qui vient de demander l’aide de la Chine pour soutenir son invasion de l’Ukraine.
Alors qu’elle fait face à des problèmes logistiques et stratégiques depuis le début de son opération militaire, la Russie a demandé à la Chine de lui fournir une aide en termes d’équipements, ont rapporté hier le Financial Times et le New York Times.
Cela survient alors que la Maison-Blanche tente de convaincre la Chine de ne pas aider la Russie à passer à travers les nombreuses sanctions qui lui ont été imposées par les pays occidentaux, selon le Financial Times.
Selon le Global Fire Power, la Chine est la troisième puissance militaire mondiale, derrière la Russie et les États-Unis.
« Si vous ne verrouillez pas notre ciel, ce n’est qu’une question de temps, les roquettes russes vont tomber sur votre territoire, sur le territoire de l’OTAN, sur les maisons des citoyens de l’OTAN », a déclaré le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, dans une allocution vidéo diffusée hier.
FERMER LE CIEL DE L’UKRAINE
Le président ukrainien tente désespérément depuis plusieurs semaines de convaincre l’OTAN de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays, qui subit des bombardements incessants des forces armées russes.
Ces bombardements ont atteint hier matin une base militaire ukrainienne dans la région de Lviv située à moins de 25 kilomètres de la frontière avec la Pologne, qui est membre de l’OTAN.
Plus de 30 missiles ont tué 35 personnes et fait 134 blessés, a indiqué le chef de l’administration militaire régionale de Lviv, Maksym Kozytsky.
Selon la chaîne américaine NBC News, il semble s’agir de l’attaque la plus à l’ouest du pays perpétrée par la Russie depuis le début de l’invasion.
Un sénateur républicain en visite en Pologne a suggéré hier que les États-Unis et l’OTAN devaient accepter la réponse du président Zelensky et fermer l’espace aérien, ce que le président Joe Biden refuse de faire, car il craint que la situation ne dégénère en guerre mondiale.
2000 MORTS À MARIOUPOL
Un convoi humanitaire qui a été retenu cinq heures par un barrage russe samedi a échoué à atteindre Marioupol hier afin d’aider les civils pris au piège qui manquent d’eau et de nourriture.
« Le temps est compté pour les centaines de milliers de personnes piégées dans les combats, a prévenu le Comité international de la Croix-Rouge. L’histoire jugera avec horreur ce qui est en train de se passer à Marioupol si aucun accord n’est trouvé le plus vite possible entre les parties », insiste l’organisation.
Plus de 2100 habitants sont morts dans cette ville depuis le début de l’invasion, selon son maire.
REPRISE DES NÉGOCIATIONS
Une nouvelle séance de négociations entre la Russie et l’Ukraine doit se tenir aujourd’hui par visioconférence.
« Si nous comparons la position des deux délégations entre le début des négociations et maintenant, alors nous constatons des progrès significatifs », a déclaré Léonid Sloutski, député faisant partie de la délégation russe.
Les Russes ont réussi à établir un blocus maritime dans la mer Noire, ce qui « isole l’Ukraine du commerce maritime international », a déclaré hier le ministère de la Défense du Royaume-Uni.