L’Agence spatiale avait été avisée qu’elle avait un espion potentiel
AGENCE QMI | Un présumé espion chinois aurait passé plusieurs années au sein de l’Agence spatiale canadienne, malgré des avertissements de longue date du Service canadien du renseignement de sécurité.
En décembre dernier, la Gendarmerie royale du Canada a arrêté Wanping Zheng, un ressortissant chinois de 61 ans.
Ce dernier est accusé « d’abus de confiance par un fonctionnaire public » puisqu’il aurait profité de son poste pour aider une entreprise aérospatiale chinoise à l’obtention de contrats stratégiques en Islande.
TROIS SIGNALEMENTS
Or, selon ce qu’a rapporté CBC News hier, M. Zheng avait fait l’objet de trois signalements auprès de l’Agence spatiale canadienne (ASC) en 2015 et 2016.
Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) s’inquiétait alors de savoir si l’homme allait avoir accès à des informations sur certaines technologies dont la propriété intellectuelle appartient à l’ASC.
Le SCRS avait même refusé, en 2017, de tenir une présentation prévue auprès de membres de l’ASC après avoir appris que Wanping Zheng devait y assister, a souligné CBC.
AUTORISATION RENOUVELÉE
Devant les craintes du service de contre-espionnage, l’agence spatiale a décidé, en 2017, de renouveler pour seulement deux ans l’autorisation de sécurité de M. Zheng, alors que cette période est généralement de dix ans.
« Lorsque des préoccupations au sujet des activités de cet individu hors du cadre de son travail ont été émises, l’ASC a pris des mesures, incluant une enquête interne et des restrictions sur l’accès à des informations », a assuré à la société d’État une porte-parole de l’ASC, Andrea Matte, en refusant de commenter davantage vu que le dossier est devant la cour.