Québec doit mieux protéger les forêts
AGENCE QMI | Le gouvernement doit cesser de permettre aux entreprises forestières de bûcher toujours plus de bois et doit relancer de nombreux projets d’aires protégées abandonnés, implore l’Action boréale.
À la suite de la diffusion d’un grand reportage de l’émission La semaine verte, au cours de la fin de semaine, sur les enjeux économiques et écologiques qui s’opposent au moment de désigner des aires protégées, l’organisme environnemental a rappelé que le gouvernement Legault a sciemment écarté des dizaines de projets de protection.
« L’Action boréale s’insurge toujours contre la décision prise par le gouvernement le 17 décembre 2020 d’abandonner 83 projets d’aires protégées dans le sud du Québec pour les transférer dans la toundra sans arbres », ont déploré les président et vice-président du groupe, Henri Jacob et Richard Desjardins.
Dans son reportage, l’émission de Radio-Canada met en lumière les efforts de différentes communautés pour obtenir le statut d’aire protégée sur des territoires à la riche biodiversité au sud du 49e parallèle. Présentement, la grande majorité des territoires protégés se trouvent dans le nord.
DES « NANANES »
Ces derniers mois, Québec a approuvé quelques projets d’aires protégées totalisant 300 km carrés, mais a aussi augmenté de 3 % le volume de bois qui pourra être récolté dans les forêts publiques à partir de 2023. Un affront aux yeux des écologistes.
« Ces parcelles occuperont chacune, en moyenne, 5 kilomètres sur 6 kilomètres de terrain. [Le gouvernement] espère ainsi que ces “nananes” dispersés sur l’ensemble du territoire pourront empêcher que la protection des forêts ne devienne un enjeu électoral », se sont insurgés les deux militants.