Déjà 31 attaques contre du personnel de la santé
Un médecin québécois lance un appel à ses confrères de venir prêter main-forte
PARIS | (AFP) Depuis le début de la guerre, il y a eu 31 attaques contre les soins de santé, faisant au moins 12 morts et 34 blessés, selon un décompte communiqué hier par l’Unicef, qui met en garde contre un risque d’« effondrement » du système de soins.
« Attaquer ainsi les plus vulnérables : des bébés, des enfants, des femmes enceintes et ceux qui sont déjà malades ainsi que les effectifs de santé qui risquent leur propre vie pour aider à en sauver d’autres est un acte d’une cruauté inadmissible », déclarent dans un communiqué commun l’Organisation mondiale de la santé, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population, qui appellent à un cessez-lefeu immédiat.
« Les attaques contre du personnel médical ont un impact direct sur la capacité des gens à accéder aux soins de base, en particulier les femmes, enfants et autres groupes vulnérables », souligne le communiqué.
« Le système de santé ukrainien est clairement sous forte pression, et son effondrement serait une catastrophe », insistent les agences de l’ONU.
SEUL AU POSTE
Signe que les soins de santé sont dans un état critique dans toute la région, le médecin québécois Julien Auger, a déclaré à TVA Nouvelles hier être le seul en poste actuellement. Il a lancé un appel à ses confrères canadiens de venir prêter main-forte.
Trois médecins italiens qui étaient censés arriver dans une semaine prendre le relais à son poste à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine ont dû annuler.
« C’est une grosse soirée aujourd’hui (hier), je suis le seul médecin en ce moment et le seul professionnel de la santé de cette tente-là ce soir », explique le Dr Auger.
Son camp organise les transferts de patients vers des hôpitaux polonais.
« On est très préoccupés par l’évacuation de 19 bébés critiquement malades, ils vont passer par ici pour faire un transfert d’ambulance, je viens d’avoir cette information-là il y a une heure »