Ça suffit !
J’ai envie de dégainer lorsque j’entends des têtes brûlées à gauche comme à droite, en Europe comme aux États-Unis et au Canada, faire un mea-culpa en expliquant que la guerre de Poutine s’explique par notre faute à nous, les riches occidentaux.
Même des confrères dans Le Journal, cherchant à tout prix à départager les torts, vont jusqu’à mettre sur le même pied d’égalité la Russie et les États-Unis.
Or, nous sommes présentement au bord d’un précipice nucléaire, dont le responsable, Vladimir Poutine, un autocrate, un tyran, écrase son peuple dans un système sans liberté où tout dissident est fiché, emprisonné ou assassiné, sur le sol russe ou à l’étranger, par ses sbires.
Il n’y a aucune comparaison entre les États-Unis, aussi impérialistes fussent-ils, aussi racistes soient-ils encore, encouragés par Trump et ses adorateurs, qui représentent plus de 40 % des militants républicains, et Poutine, qui a fait main basse sur son propre pays et le fait maintenant sur l’Ukraine.
BELLIGÉRANT
Le président russe exècre la démocratie occidentale. Sa vision politique est hégémonique. Il méprise la vulnérabilité et la fragilité de notre système, qui d’ailleurs demeure paralysé face à la belligérance russe.
Poutine gouverne dans la peur, la délation, l’absence absolue de transparence et la haute corruption. C’est un geôlier enfermé dans ses palais et dans ses datchas. Récemment, il a planqué sa maîtresse et ses quatre enfants en Suisse, pendant qu’il tue des femmes et des enfants ukrainiens et qu’il s’acharne à détruire les villes d’Ukraine pour les rendre inhabitables. Comme titrait le magazine Le Point de Paris cette semaine, Poutine est un éradicateur. Sa vision est infernale.
Nos démocraties sont restreintes par la liberté qu’elles accordent à leurs citoyens, liberté de s’exprimer.
Elles tolèrent leurs propres adversaires, qui les critiquent parfois avec virulence ou qui, dans le contexte de cette guerre, prennent fait et cause pour la Russie. Un pays, n’oublions pas, dont les soldats servent de chair à canon aux visées d’un despote isolé qui se fiche de la souveraineté des pays à envahir.