Le Journal de Montreal

Froid polaire sous le soleil floridien

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Les irréductib­les ne se plaignent pas de jouer au froid, mais en Floride, le mercure oscillant autour du point de congélatio­n, hier matin, en a laissé plus d’un perplexe.

Les golfeurs qui devaient s’élancer sur le coup de huit heures portaient tuques, moufles, chandails chauds et même collets en polar.

Il était difficile de reconnaîtr­e le Chilien Joaquin Niemann qui portait une tuque par-dessus sa casquette et un haut collet monté sous le nez.

« Il faisait vraiment froid. J’étais sur le point de claquer des dents, a signalé le moustachu Sud-Africain Erik Van Rooyen qui a tenté de retirer son manteau à un certain moment afin de mieux frapper la balle. Je tremblais, mais il fallait s’y faire. Les moufles ont aidé.

« Et je crois que d’avoir joué au Minnesota m’avait préparé à cette températur­e », a-t-il ensuite plaisanté.

TRAVAIL À FAIRE

Pour les Québécois habitués de titiller la petite balle blanche très tôt au printemps ou très tard à l’automne, il n’y a rien là de jouer à cinq degrés Celsius par une belle journée ensoleillé­e.

Par contre, il est rare pour les pros de s’élancer dans ces conditions au printemps, en Floride. Sans se plaindre, ils ont noté ce degré de difficulté additionne­l. D’autant plus que les puissantes bourrasque­s compliquen­t leur travail depuis deux jours.

« Ce n’était pas chaud. J’ai porté plusieurs couches de vêtements, a expliqué Harold Varner III qui a tout de même pu remonter le peloton en matinée en signant une deuxième ronde de 69 (-3). Mais ayant vécu dans la région, j’ai déjà connu plus froid en plein hiver. On ne contrôle pas ça. Il faut faire le travail pareil. »

Au fil des heures, le mercure a atteint les 10 degrés Celsius alors que le vent a continué à souffler du nord à plus de 20 km/h. Certains golfeurs ont retiré quelques pelures tandis que d’autres ont conservé leur tuque. Même les Canadiens ont grelotté!

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