Froid polaire sous le soleil floridien
Les irréductibles ne se plaignent pas de jouer au froid, mais en Floride, le mercure oscillant autour du point de congélation, hier matin, en a laissé plus d’un perplexe.
Les golfeurs qui devaient s’élancer sur le coup de huit heures portaient tuques, moufles, chandails chauds et même collets en polar.
Il était difficile de reconnaître le Chilien Joaquin Niemann qui portait une tuque par-dessus sa casquette et un haut collet monté sous le nez.
« Il faisait vraiment froid. J’étais sur le point de claquer des dents, a signalé le moustachu Sud-Africain Erik Van Rooyen qui a tenté de retirer son manteau à un certain moment afin de mieux frapper la balle. Je tremblais, mais il fallait s’y faire. Les moufles ont aidé.
« Et je crois que d’avoir joué au Minnesota m’avait préparé à cette température », a-t-il ensuite plaisanté.
TRAVAIL À FAIRE
Pour les Québécois habitués de titiller la petite balle blanche très tôt au printemps ou très tard à l’automne, il n’y a rien là de jouer à cinq degrés Celsius par une belle journée ensoleillée.
Par contre, il est rare pour les pros de s’élancer dans ces conditions au printemps, en Floride. Sans se plaindre, ils ont noté ce degré de difficulté additionnel. D’autant plus que les puissantes bourrasques compliquent leur travail depuis deux jours.
« Ce n’était pas chaud. J’ai porté plusieurs couches de vêtements, a expliqué Harold Varner III qui a tout de même pu remonter le peloton en matinée en signant une deuxième ronde de 69 (-3). Mais ayant vécu dans la région, j’ai déjà connu plus froid en plein hiver. On ne contrôle pas ça. Il faut faire le travail pareil. »
Au fil des heures, le mercure a atteint les 10 degrés Celsius alors que le vent a continué à souffler du nord à plus de 20 km/h. Certains golfeurs ont retiré quelques pelures tandis que d’autres ont conservé leur tuque. Même les Canadiens ont grelotté!