Le Journal de Montreal

Pitlick a gagné la confiance de St-Louis

- KEVIN DUBÉ

Rem Pitlick a peut-être inscrit 16 points en 23 matchs depuis son arrivée avec le Canadien, mais ce n’est pas avec sa touche offensive qu’il a gagné la confiance de Martin St-Louis.

« Ce qui m’impression­ne, c’est qu’il joue la game devant lui, a mentionné l’entraîneur-chef du Canadien dans son point de presse d’aprèsmatch, hier. Des fois, une bonne présence pour lui, c’est d’être dans sa zone, de défendre, de sortir la rondelle du territoire et de venir changer. […] Il y a des bons joueurs qui pensent que pour être offensifs, ils doivent s’élancer pour le coup de circuit à chaque présence. Rem va frapper des simples, des doubles et quand il va recevoir une balle à coup de circuit, il va la voir.

« Pour être un joueur productif dans la LNH quand tu es jeune, tu dois être capable de bien jouer dans les deux sens de la patinoire. Il faut que l’entraîneur te fasse confiance. Plus il te fait confiance, plus il te donne de la glace et plus tu as de la glace, plus tu peux bâtir ton jeu offensif graduellem­ent. Rem joue avec plus de confiance, mais il ne serait pas là s’il n’était pas capable de jouer sur 200 pieds. »

Avec du recul, pour l’instant du moins, la sélection de Pitlick au ballottage en provenance du Wild du Minnesota se veut un coup de génie de Jeff Gorton. En examinant le cheminemen­t de son numéro 32, St-Louis a d’ailleurs un sentiment de déjà-vu.

« À Minnesota, il a été tassé parce qu’ils ont monté [Matt] Boldy. Ça ressemble à moi quand j’avais été tassé à Calgary pour faire de la place aux choix de première ronde de l’organisati­on. Ce qui est important, c’est de savoir qui sont ces gars qui se font tasser et de les amener. Je lève mon chapeau à Gorts [Jeff Gorton] de l’avoir ramassé au ballottage. »

CHANGEMENT BÉNÉFIQUE

Pitlick avait commencé la rencontre avec Mike Hoffman et Brendan Gallagher et il l’a terminée avec Cole Caufield et Josh Anderson. Une décision payante pour St-Louis puisque Pitlick s’est fait complice du but victorieux de Caufield en prolongati­on tandis que le trio de Gallagher et Hoffman, jumelé à Nick Suzuki, a été menaçant toute la rencontre.

« Je nous trouvais à plat en première. Quand je jouais, surtout avec [John] Tortorella, ça arrivait souvent pour changer la dynamique. Je changeais de lignes souvent. […] J’avais un feeling. Ça nous a donné de l’énergie. Des fois, quand tu remets les joueurs ensemble après un peu de temps passé avec d’autres, ils reviennent et sont encore meilleurs. »

Dans le cas de Gallagher, il a lui aussi connu un bon match, jouant son rôle de petite peste à merveille.

« Il a travaillé fort. Mais est-ce que ça arrive qu’il ne travaille pas fort ? Gally entraîne tout le monde. Je sais qu’il aime être un joueur efficace devant le filet, mais je sens qu’il évolue en tant que joueur. Il fait bien ce qu’il fait, mais il n’est pas que ça. Il va continuer à s’améliorer. »

Par ailleurs, St-Louis n’avait pas de mise à jour à faire sur l’état de santé d’Artturi Lehkonen et Ryan Poehling (voir autre texte).

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