Pluie de dons en hommage à Guy Lafleur
Le Fonds Guy-Lafleur du CHUM a reçu des milliers de dollars en dons depuis la mort du hockeyeur bienaimé, preuve de l’impact tangible qu’une vedette peut avoir sur une cause liée à la santé.
Plus de 80 000 $ ont été recueillis depuis l’annonce de son décès, qui viennent s’ajouter aux 1,5 million $ déjà récoltés depuis le lancement du fonds.
Cette générosité soudaine correspond aux tendances philanthropiques des Québécois, observe Laetitia Shaigetz, présidente de la firmeconseil en philanthropie Épisode.
« On est des donateurs émotifs, qui répondent à l’urgence et à l’actualité. Quand on est touchés, on donne », résume-t-elle.
Déjà affaibli par la récidive de son cancer et des traitements en oncologie, Guy Lafleur avait mis sur pied ce fonds au printemps 2021.
« Même à travers cette période extrêmement difficile de sa vie, il a souhaité redonner », souligne Pascale Bouchard, présidente et directrice générale de la Fondation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
UNE BAGUE POUR LA RECHERCHE
Pour la cause, le numéro 10 avait mis aux enchères sa bague de la Coupe Memorial de 1971, qui a trouvé preneur pour 17 100 $.
Au final, tous les dons serviront à financer les recherches sur plusieurs types de cancer, plus spécialement en médecine personnalisée, dite de précision.
« C’est quand même joli de penser qu’il y aura un programme de médecine de précision au nom de Guy Lafleur, alors qu’il était lui-même l’un des joueurs les plus précis », témoigne Réjean Lapointe, chercheur responsable de l’axe Cancer au CHUM et fan du hockeyeur.
Et si le cancer du poumon n’est pas le cancer habituellement le plus populaire auprès des donateurs, l’implication du hockeyeur a fait toute la différence, croit Laeticia Shaigetz. « Il a personnifié la maladie. C’est comme si tout l’amour que les gens avaient pour lui avait été transféré à la cause », affirme-t-elle. Hormis « Flower », d’autres célébrités sont devenues indissociables de certaines fondations.
On n’a qu’à penser à Pierre Bruneau et à la recherche en cancer pédiatrique ou encore aux efforts de Véronique Cloutier et Louis Morissette pour l’hébergement permanent des adultes autistes.