Comme dans les années 1980
Ce que je retiens du premier tour des séries éliminatoires jusqu’à maintenant, c’est le nombre de matchs à haut pointage. L’offensive est à l’honneur comme dans les années 1980, quand Wayne Gretzky et les Oilers d’Edmonton faisaient la pluie et le beau temps.
Je commence à douter du dicton affirmant que la défensive gagne les championnats. C’est possiblement le début d’une nouvelle ère. Et vous savez quoi ? Je crois que c’est une bonne chose pour le spectacle et j’ai l’impression que le commissaire de la LNH, Gary Bettman, s’en réjouit.
Après tout, ça fait des années que la LNH prend toutes sortes de moyens pour favoriser l’offensive, et ça porte ses fruits. C’est une combinaison de talent, de réglementations et de stratégies. Les défenseurs contribuent davantage à l’attaque depuis quelques saisons et ça donne du hockey spectaculaire.
Et même si on voit plus de buts, ça n’empêche pas les gardiens de se signaler. Grant Fuhr pouvait faire la différence dans un match de 6 à 4 à la belle époque des Oilers.
Tous les soirs, ou presque, on voit au moins un gros score : l’Avalanche qui gagne 7 à 2 et 7 à 3 ; les Oilers qui l’emportent 6 à 0, puis 8 à 2 ; les Leafs qui gagnent 5 à 0 et 5 à 2 et qui perdent 5 à 3 et 7 à 3 ; le Wild qui triomphe 6 à 2 et 5 à 1 ; les Penguins qui signent un gain de 7 à 4 ; les Capitals qui célèbrent avec un 6 à 1.
La seule série qui était vraiment étanche avant les matchs d’hier était celle opposant les Stars et les Flames.
DES BUTS À LA TONNE
Cinq équipes ont marqué quatre buts ou plus par match, dont l’Avalanche avec une moyenne de 5,33. Onze des 16 clubs en lice ont inscrit trois filets ou plus par partie.
La grande surprise parmi les formations sous la barre des trois buts (avant les matchs d’hier) est celle des Panthers, qui semblent surpris par l’acharnement des Capitals. N’oublions pas que la bande d’Ovechkin a gagné la coupe en 2018. Les Panthers peuvent toutefois exploser à tout moment.
Le gros point d’interrogation chez la formation floridienne est son gardien Sergei Bobrovsky, une véritable boîte à surprise, celui-là. Malgré son grand talent, je ne crois pas que l’auxiliaire de 21 ans Spencer Knight soit prêt à mener les siens aux grands honneurs.
Le double champion en titre, le Lightning de Tampa Bay, présente un bel équilibre d’attaque et de défensive en plus de miser sur un excellent gardien. Il n’a pas encore la pédale au plancher, mais il a confiance en ses moyens.
PRESSION SUR LES LEAFS
Quelle série ! Les Leafs n’ont plus le choix. Ça fait 18 ans qu’ils n’ont pas franchi le premier tour. Les Auston Matthews, Mitch Marner et compagnie ont délaissé le jeu individuel à la faveur de l’aspect collectif, mais reste à voir si ça sera suffisant pour éliminer les champions des deux dernières saisons.
La pression est énorme sur eux, et si jamais ils éliminent le Lightning, ils seront libérés d’une certaine façon, et je ne serais pas surpris de les voir se rendre jusqu’au bout. Chose certaine, ils peuvent marquer des buts.
DANAULT ET LE BLUFF DE BERGEVIN
Le brio de Phillip Danault chez les Kings montre à quel point l’ancien directeur général du Canadien Marc Bergevin s’est fourvoyé en ne lui faisant pas une meilleure offre à la fin de la campagne 2019-2020. C’était un mauvais bluff.
Danault a profité de son autonomie l’été dernier pour se joindre à Los Angeles et on voit à quel point il est important pour cette équipe.
Ironiquement, Bergevin a rejoint les Kings dans les derniers mois. J’espère que Danault le nargue à l’occasion. Il ressemble de plus en plus à Patrice Bergeron et il contribue offensivement.
Il a tellement manqué au Canadien, cette saison. Qui choisiriez-vous, Danault ou Christian Dvorak ?