Le Journal de Montreal

Tampa Bay est attiré nd par l’étiquette de dynastie

Le club floridien a trouvé une autre façon de rester motivé après un premier sacre

- Jonathan Bernier JBernierJD­M

TAMPA | Après deux sacres consécutif­s, on pourrait croire que les joueurs du Lightning sont moins affamés que leurs rivaux des 15 autres équipes dans la course. D’autant plus que ces titres ont été acquis au terme de saisons particuliè­res, lors desquelles les périodes

estivales ont été de courte durée.

Pour Jon Cooper, le truc, c’est de trouver une façon de renouveler le désir et de ramener le niveau de motivation au palier des années précédente­s.

« La première année, nous tentions de chasser nos démons à la suite du balayage subi contre Columbus. La saison dernière, nous avions adopté la thématique du dernier jour d’école, puisque l’équipe allait être quelque peu démantelée », a rappelé l’entraîneur-chef du club de Tampa Bay.

« Cette fois, c’est la possibilit­é d’être considérés comme une dynastie qui nous allume. Est-ce que notre nom peut être associé à celui des grandes équipes ? » a-t-il poursuivi.

Dans l’histoire de la LNH, seulement cinq formations sont parvenues à remporter au moins trois coupes Stanley d’affilée. Il faut remonter aux Islanders de New York du début des années 1980, champions à quatre reprises (de 1980 à 1983) pour être témoins d’une séquence semblable.

Les Oilers d’Edmonton, champions quatre fois en cinq ans, de 1984 à 1988, peuvent également être considérés. On parle au bas mot d’une trentaine d’années.

« S’il n’y a pas beaucoup de doubles champions, c’est qu’une fois qu’elles ont remporté un titre, les équipes se relâchent un peu. Notre groupe a trouvé une façon de demeurer uni et de se battre pour une cause chaque fois. C’est la raison pour laquelle je lui donne énormément de mérite », a analysé Cooper.

ÇA GROGNE À TORONTO

Évidemment, il est bien conscient que le passé n’est pas garant de l’avenir. D’ailleurs, du côté des Maple Leafs de Toronto, c’est précisémen­t ce que l’on veut prouver.

La dégelée de dimanche soir a réveillé les soupçons qui pèsent sur cette équipe.

« Nous avons appris des expérience­s que nous avons traversées au cours des dernières années, a soutenu le défenseur Morgan Rielly au Toronto Sun. Je crois que nous avons grandi, mais tant que les résultats ne l’auront pas prouvé, il sera difficile d’argumenter avec ceux qui prétendent le contraire. »

Il y a donc une certaine forme de pression supplément­aire sur les épaules des joueurs des Leafs, qui tentent de permettre à cette concession de franchir le premier tour pour la première fois depuis 2004.

Joueur comptant le plus d’ancienneté dans le camp torontois, Rielly a vécu cinq exclusions des séries (incluant la défaite en ronde de qualificat­ion de 2020) et quatre éliminatio­ns au premier tour.

UN DÉFI À RELEVER

Au lendemain de ce revers de 7 à 3, Sheldon Keefe avait donné congé d’entraîneme­nt à ses joueurs. Devant les journalist­es présents au complexe d’entraîneme­nt de l’équipe, il a tenté d’amenuiser les remises en question.

« Cette saison, chaque fois qu’on a fait face à un défi, nous l’avons relevé de belle façon. Cette série, de même que notre adversaire, représenta­it un défi et nous avons connu un superbe premier match, a martelé Keefe. Nous avons toujours répondu, et en raison de cela, nous croyons en nous. »

La foi en prendra peut-être pour son rhume si le Lightning l’emporte, ce soir, dans le cinquième match de cette confrontat­ion.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Victor Hedman et ses coéquipier­s du Lightning ne se tannent pas de soulever la coupe Stanley, comme ils l’ont fait en juillet dernier sous le nez des joueurs du Canadien.
PHOTO D’ARCHIVES Victor Hedman et ses coéquipier­s du Lightning ne se tannent pas de soulever la coupe Stanley, comme ils l’ont fait en juillet dernier sous le nez des joueurs du Canadien.
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada