Le Journal de Montreal

Encore plus difficile de s’acheter une propriété à Montréal

- FÉLIX LACERTE-GAUTHIER

L’accès à la propriété est encore plus difficile dans la région métropolit­aine tandis que le prix de vente médian des maisons unifamilia­les a explosé de 71 % sur l’île de Montréal au cours des cinq dernières années.

C’est ce qui ressort d’un rapport publié par la Communauté métropolit­aine de Montréal (CMM). Cette dernière regroupe 82 municipali­tés.

« Dans le contexte actuel, avec la pénurie et la nécessité d’optimiser l’espace disponible sans empiéter sur les milieux naturels et agricoles, il est impératif de bien planifier le développem­ent de l’habitation », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui est également présidente de la CMM.

La hausse des prix de l’immobilier a commencé à s’accélérer vers 2017, pour atteindre des niveaux records pendant la pandémie. Le grand Montréal serait l’une des régions nord-américaine­s les plus touchées par le phénomène.

Le rapport note que depuis cette période, il y a « trop peu » de logements à vendre, comparativ­ement à la demande. Pour 2021, il aurait fallu entre « 24 000 et 32 000 logements supplément­aires disponible­s à la vente pour atteindre un ratio équilibré de 8 à 10 vendeurs par acheteur », la proportion étant actuelleme­nt à 2,4.

PLUS DE 700 000 $ POUR UNE MAISON

Sur l’île de Montréal, le prix de vente médian des maisons unifamilia­les a explosé de 71 % au cours des cinq dernières années, pour atteindre 722 500 $.

« En 2021, pour les ménages locataires de la région gagnant 59 000 $ et moins par année, il n’est, à toute fin pratique, pas possible d’acquérir une maison unifamilia­le qui leur soit abordable sur l’île de Montréal », est-il indiqué dans le rapport.

« Même pour un ménage ayant un revenu de 100 000 $ – qui ferait ainsi partie des 20 % des ménages locataires les mieux nantis – [seulement] 30 % des maisons mises en vente sur l’île de Montréal pourraient être considérée­s comme abordables », est-il également noté.

LES REVENUS NE SUIVENT PAS

Le coût médian des copropriét­és a également augmenté de 47 % dans l’agglomérat­ion de Montréal, pour atteindre 431 500 $.

« Toujours sur l’île de Montréal, aucune catégorie de copropriét­és n’est abordable pour un ménage gagnant moins de 48 000 $ », peut-on lire.

L’analyse de la CMM montre que les prix de l’immobilier résidentie­l ont augmenté de 90 % depuis 2011, alors que le revenu des ménages n’a augmenté que de 40 % au cours de la même période.

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VALÉRIE PLANTE Présidente CMM

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