Le Journal de Montreal

Marquis rentre à la maison

Celui qui occupera le rôle d’entraîneur veut remettre le Canada sur les rails

- RICHARD BOUTIN

Après un exil de trois ans au Colorado où il a fait ses classes dans sa nouvelle carrière, Philippe Marquis revient à la maison dans le rôle d’entraîneur de l’équipe canadienne de ski acrobatiqu­e.

Le double olympien avait plusieurs options sur la table, mais la possibilit­é de revenir à Québec auprès de ses proches et avec la formation nationale a fait pencher la balance.

« J’avais de belles offres de la France, de l’Australie et des États-Unis dans des différents rôles, mais l’opportunit­é de me joindre à l’équipe canadienne était en haut

de la liste, a-t-il raconté pour expliquer son choix. Depuis quelques années, j’étais un expatrié et un nomade, et je retrouvera­i un meilleur équilibre de vie. »

« Je vais être plus près de ma famille et de mes amis. Je vieillis [33 ans] et je pense à fonder une famille », a poursuivi le gagnant de 13 médailles en Coupe du monde, dont deux d’or entre 2012 et 2019.

Marquis se joindra à Michel Hamelin et à Jim Schiman parmi les trois entraîneur­s principaux de l’équipe canadienne.

« Mon rôle exact reste à déterminer, mais je suis un gars très positif qui amènera de l’énergie au sein du groupe, a souligné celui qui a paraphé une entente de quatre ans. Mon arrivée tombe à un bon moment avec le début d’un nouveau cycle olympique. On pourra retourner à la base et se préparer pour 2026 et 2030. Je veux remettre le Canada sur les rails. »

RETROUVER LE PLAISIR

S’il partage l’évaluation de l’ancien entraîneur et athlète Dominick Gauthier, qui a passé l’équipe nationale dans le tordeur à l’exception de Mikaël Kingsbury quelques jours avant la Coupe du monde de Tremblant en janvier, Marquis estime que le Canada possède les outils pour retrouver sa place au sommet des nations dominantes.

« Je suis très d’accord avec Dominick, a-t-il indiqué. Depuis deux ou trois ans, l’équipe était à bout de souffle et il y avait un manque de confiance. La pandémie a beaucoup affecté le sport au Canada. Nos athlètes ont besoin de confiance, d’avoir du plaisir et de s’engager à fond. »

« Je n’ai aucun doute que le Canada puisse être une force mondiale de nouveau, a ajouté le Québécois. Il y a trop d’histoire et de talent. Ça ne se fera pas en quelques mois, mais il faut retrouver la passion et le feu pour bien se positionne­r pour 2026 et 2030. »

EXEMPLE À SUIVRE

Marquis donne l’exemple de la formation de saut acrobatiqu­e qui est de retour sur la bonne voie après une traversée du désert de 10 ans.

« Ils ont atteint le fond du baril et ils ont maintenant plusieurs athlètes qui connaissen­t du succès à l’internatio­nal. De notre côté, nous ne sommes pas au fond du baril, mais il y a du travail à faire pour se retrouver au sommet de la pyramide. »

De retour du Colorado depuis 24 heures, où il dirigeait le club de Vail, Marquis ne perdra pas de temps. Il rejoindra les meilleurs espoirs de l’équipe pour la dernière semaine d’un camp à Whistler dans les prochains jours.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Philippe Marquis, photograph­ié ici à la Coupe du monde de Tremblant en 2019, a été un membre de l’équipe nationale comme athlète de 2012 à 2019.
PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Philippe Marquis, photograph­ié ici à la Coupe du monde de Tremblant en 2019, a été un membre de l’équipe nationale comme athlète de 2012 à 2019.

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