Les piles au lithium sont une peste
Les piles au lithium sont devenues l’ennemi public numéro un des centres de tri puisqu’elles provoquent des incendies dans des milieux où on retrouve une forte concentration de papier et de carton.
La Société VIA a fait face à trois incendies en deux semaines au centre de tri de Lévis, occasionnés par des batteries au lithium. Ce n’est pas un hasard si les extincteurs de feu sont nombreux dans l’usine.
Le 7 avril dernier, un feu au centre Tricentris à Gatineau a occasionné pour quelques milliers de dollars de dommages.
« C’est ça notre gros problème en ce moment. Les gens ne savent pas comment s’en débarrasser, alors que ça ne va pas du tout au recyclage », explique Emmanuelle Tremblay, conseillère en communication chez Société VIA.
« C’est écrasé par nos machines et ça crée des petites explosions. Vous imaginez à travers le papier et le carton. Alors, ces temps-ci on gère des feux », ajoute-t-elle.
MÉLANGE DANGEREUX
La grande majorité des petits appareils électroniques fonctionnent avec des piles au lithium. Les appareils comme les perceuses aussi.
« Les pompiers ont été catégoriques, c’est vraiment une batterie au lithium qui a provoqué l’incendie. Lors de la dernière évaluation des dommages, on était rendu à 4000 $. On a aussi perdu sept tonnes de matières recyclables », a indiqué Grégory Pratte, responsable des affaires publiques chez Tricentris.
« Ça veut dire qu’il y a des gens qui ont déposé des boîtes de carton, du papier, des conserves dans leur bac bleu et il y a sept tonnes de cette
matière-là qui ont été jetées à cause d’une personne qui a décidé de mettre une batterie au lithium dans son bac, c’est triste quand même », a-t-il ajouté, en espérant sensibiliser les citoyens à adopter les bons comportements.
« En fait, il ne faut pas attendre qu’il arrive un drame. Il faut prévenir et mettre les choses au bon endroit », a-t-il dit.
Au retour des vacances, le personnel doit aussi être aux aguets pour intercepter les bonbonnes de propane, qui ne vont pas dans les bacs de recyclage.
« Les petites bonbonnes vertes, on va en retrouver 150 à 200 par semaine au retour des vacances de la construction. »
Leur place est à l’écocentre.