Québec mise gros sur les jeunes pousses des sciences de la vie
Gonflé à bloc depuis l’annonce de l’implantation de Moderna dans la province, le gouvernement a présenté hier sa nouvelle Stratégie québécoise des sciences de la vie. Une stratégie qui, à la différence de la précédente, se consacrera moins à l’attraction de nouveaux projets qu’au soutien de son écosystème existant.
Dotée d’une enveloppe de 211 millions de dollars sur trois ans (2022-2025), dont plus de la moitié sous forme de nouveaux crédits, cette nouvelle mouture vient remplacer l’ancienne d’une période de cinq ans (2017-2022).
Selon le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, la nouvelle stratégie permettra des « interventions » gouvernementales de 569 M$ pour soutenir des « investissements directs » estimés à terme à 2 milliards $.
NOUVELLE ENVELOPPE DE 37,5 M$
Évoquant ses souvenirs de fermeture de quantité de centres de recherche au cours des 15 dernières années, le ministre Fitzgibbon a insisté sur l’importance de stimuler l’émergence de jeunes pousses innovantes et d’encourager le développement de nouveaux créneaux porteurs ; des « sciences numériques » à la « médecine personnalisée ».
Par cette stratégie, les fonds consacrés à l’attraction de nouveaux investissements seront considérablement réduits, passant de 85,6 M$ à 5,6 M$ pour trois ans. Par contre, une enveloppe de 37,5 M$ – inexistante auparavant – viendra soutenir la « croissance d’entreprises innovatrices ».
Sur les 569 M$ d’« interventions » supplémentaires auxquels les biotechs et autres du secteur des sciences de la vie (715 entreprises) auront accès, 375 M$ proviendront du Fonds du développement économique et 70 M$ des programmes BioMed Propulsion et Impulsion PME. On prévoit en plus la contribution d’Investissement Québec, laquelle pourrait atteindre 200 M$.