D’un 7 juillet à un autre...
Le 7 juillet 2021, le Canadien subissait l’élimination au terme du match numéro 5 de la grande finale de la Coupe Stanley. Un revers prévisible, mais néanmoins court. 1-0 Tampa Bay. But vainqueur de la coupe pour Ross Colton. Jeu blanc de 22 arrêts pour le monstre Vasilevskiy qui, cheveux bien secs, a célébré une deuxième conquête de suite.
Carey Price a mené le CH lors du gros tournoi 2021. Le 7 juillet, il a bloqué 29 des 30 rondelles cadrées par Tampa. Carey voulait cette victoire. Pour lui, mais surtout pour son ami Weber, celui autour de qui les vaincus se sont regroupés au son de la sirène.
Ils savaient que capitaine Shea venait de disputer le dernier match de sa carrière. Weber arrivait deux heures et demie avant une séance de patinage matinal afin de subir les traitements préparatoires nécessaires à lui permettre d’endosser son uniforme et de sauter sur la glace. Aucun sens.
UN TEMPS D’ARRÊT ?
C’était le 7 juillet 2021. Exactement un an plus tard, le 7 juillet 2022, le Canadien va gagner. Après avoir périclité, enchaînant les défaites, Montréal connaît le scénario de son prochain 7 juillet. Il a remporté la loterie en vue du repêchage.
N’en doutez pas, Kent Hughes, Jeff Gorton et Martin St-Louis vont monter sur l’estrade pour annoncer le choix de l’organisation.
Essayez d’imaginer que le CH demande un temps d’arrêt et que Gary Bettman déclare qu’il a une transaction à annoncer. Cauchemar. Le hockey rejoint de plus en plus le spectre du sport-spectacle. Ce phénomène qui propulse la NBA vers des sommets de popularité aux États-Unis.
Et comme il n’y a aucune certitude quant au potentiel réel des meilleurs espoirs de l’encan à venir, aucun directeur général de la ligue ne va se délester d’un testicule pour mettre la main sur la toute première sélection.
AUCUN DROIT À L’ERREUR
Ce qui nous ramène au CH. Gorton & Hughes ne peuvent pas et ne veulent surtout pas se tromper. Cette sélection, ils ne pourront pas en accorder le discrédit à personne.
Ils n’ont pas remplacé Trevor Timmins, s’assurant eux-mêmes de mener les troupes de recruteurs en vue de l’encan. Qui plus est, ce sera leur première sélection à la direction du Canadien. La toute première de Hughes à titre de DG.
Ils risquent fort de jouer fessier. De réclamer Shane Wright au-dessus de qui s’est mis à planer une kyrielle de soupçons dans le dernier mois. Du moins jusqu’à la loterie de mardi. Une fois la première sélection du CH confirmée, le déferlement en règle s’est mis en branle sur les médias sociaux.
Les partisans se sont emballés et veulent être sur place le 7 juillet pour l’annonce de l’arrivée de Shane Wright, rien de moins que canonisé sur le parvis social depuis quelques jours…
DE LA DÉFAITE VERS LA VICTOIRE
D’un 7 juillet à un autre, le recul du CH demeure affolant. Le paroxysme du sommet inespéré, une finale de la Coupe Stanley, symbole de victoire en 2021. Puis l’abysse aux tréfonds de la douleur dans les défaites accumulées sur le chemin de la miséricorde.
Paradoxalement, le 7 juillet 2021 est sous le sceau de la défaite tandis que le 7 juillet 2022 sera sous celui de la victoire…