Les Anglos tous responsables de Métropolis ?
Question quiz de la semaine…
Au lendemain de la tragédie du Métropolis, qui aurait pu se terminer dans un bain de sang, a-t-on dit que tous les anglophones qui osaient critiquer le PQ étaient responsables de ce qui s’était passé ?
A-t-on utilisé cette tragédie pour interdire toute critique du projet souverainiste ? A-t-on fait un lien entre Richard Henry Bain (qui voulait tuer Pauline Marois) et l’ensemble des anglophones ?
A-t-on dit que les chroniqueurs de The Montreal Gazette étaient responsables de la mort du technicien Denis Blanchette ?
Non.
Et c’est tant mieux.
PAS D’AMALGAME !
« Il ne faut pas faire d’amalgame », répète-t-on. D’accord.
Mais appliquons ce principe à tout le monde.
Prenons l’horrible tragédie de la grande mosquée de Québec.
Au lendemain de cette attaque terroriste qui a coûté la vie à six innocentes personnes, un pseudo-expert en renseignement a dit que les chroniqueurs qui dénoncent la montée de l’islamisme avaient « du sang sur les mains ».
C’était une accusation dégueulasse.
Si ce n’est pas un amalgame, je me demande ce que c’est. Que cet « expert » soit encore invité à donner son point de vue dans certains médias après les propos révoltants qu’il a tenus est ahurissant.
Comme si les gens qui dénonçaient l’islamisme (une idéologie politico-religieuse liberticide responsable de milliers de morts dans le monde, surtout dans les pays musulmans) appelaient à l’assassinat des musulmans !
Comme s’il fallait arrêter de dénoncer les crimes horribles commis par les islamistes à cause de l’attentat de Québec !
Si un crackpot entrait dans une église et tuait six prêtres, accuserait-on les gens qui condamnent les prêtres pédophiles d’être complices de ce forcené ?
De lui avoir mis ces idées dans la tête ?
De l’avoir encouragé ? D’avoir véhiculé des propos mettant tous les prêtres à risque ?
À ce compte-là, on n’écrira plus rien sur rien.
Car toute prise de position pourrait être perçue comme un encouragement au meurtre.
On ne critiquera plus le gouvernement fédéral ou le gouvernement provincial, car un fou pourrait entrer au parlement ou à l’Assemblée nationale avec une arme à feu. C’est déjà arrivé, d’ailleurs…
Aux deux places.
UNE ACCUSATION ODIEUSE
À Buffalo, un coucou raciste qui croit qu’il existe un complot destiné à utiliser l’immigration pour faire disparaître la civilisation blanche a tué 10 personnes, dont une majorité d’Afro-Américains.
Est-ce à dire qu’à partir de maintenant, aucun chroniqueur ne pourra écrire sur les impacts de l’immigration massive sur une population ? Sous prétexte que ça pourrait exciter les crackpots de l’extrême droite ?
Et nourrir les délires des adeptes de la théorie du Grand Remplacement ?
Un moment donné, calmons-nous !
Tout comme les chroniqueurs de The Montreal Gazette ne sont pas responsables de la tragédie du
Métropolis (et ça serait idiot de le dire), les experts et les
commentateurs qui affirment qu’on devrait peut-être revoir à la baisse les seuils d’immigration au Québec ne sont pas responsables de la tragédie de Buffalo.
On peut être contre le point de vue de ces gens.
Mais les associer de près ou de loin à des psychopathes qui ont tué des innocents est odieux.