L’opposition déçue de la gestion des paddocks
L’opposition montréalaise a dénoncé hier le gaspillage de millions de dollars de la Ville dans les paddocks du circuit GillesVilleneuve qui font face à d’importants dégâts d’eau.
« La Formule 1 est un événement important pour la Ville, pour le Québec et le Canada, mais dans ce contexte de gestion, il faut que les citoyens en aient pour leur argent », a soutenu Alain DeSousa, porte-parole de l’opposition en matière de finance.
Pour lui, l’argent est dépensé sans que les Montréalais en aient « récolté les bénéfices ».
Notre Bureau d’enquête révélait hier que les paddocks du circuit de Formule 1, construits en 2019 au coût de 60 millions $, ont d’importants problèmes d’infiltration d’eau. L’asphalte de la ligne des puits, qui datait de la même année, a également été refait bien que le circuit n’ait accueilli aucune course depuis. Rappelons que le Grand Prix de Formule 1 du Canada a vu ses deux dernières éditions annulées en raison de la pandémie.
ET CE N’EST PAS TOUT
Et les investissements se poursuivront, alors que le programme triennal d’immobilisations (PDI) de la Ville prévoit injecter la somme de 226,8 millions $ au parc JeanDrapeau d’ici 2031
« Il y a des montants assez significatifs qui sont planifiés. Ça m’inquiète. Quelles sont les mesures qui seront mises en place pour assurer un contrôle serré des dépenses et éviter que nous ayons des projets qui se réalisent avec des problèmes », s’est interrogé M. DeSousa.
En période des questions lors du conseil municipal, mardi, Caroline Bourgeois a expliqué que le dossier est présentement judiciarisé, limitant la possibilité de le commenter.
« Ces informations sont préoccupantes et sont traitées avec tout le sérieux nécessaire », a-t-elle toutefois souligné.
Rappelons que l’entrepreneur général Geyser poursuit le parc Jean-Drapeau pour 10,3 M$, alléguant notamment qu’une quarantaine d’entrepreneurs québécois qui ont travaillé sur le chantier n’ont toujours pas été payés. Une partie de la réclamation vient des mesures d’accélération prises pour livrer le chantier à temps pour l’édition 2019 du Grand-Prix.