Le Journal de Montreal

Vidéotron remporte une autre manche contre Telus

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AGENCE QMI | Vidéotron a, de nouveau, eu gain de cause hier en Cour fédérale contre Telus, qui remettait en question l’achat de licences de spectre de 3500 MHz par l’entreprise de télécommun­ications de Québecor dans l’Ouest canadien.

Lors de l’été 2021, Vidéotron, via sa filiale Fibrenoire, avait participé à des enchères qui lui avaient permis d’obtenir 128 licences de spectre de 3500 MHz – une fréquence essentiell­e pour le développem­ent d’un réseau 5G – en Colombie-Britanniqu­e, en Alberta et au Manitoba.

Dans la foulée, Telus avait d’abord demandé une injonction interlocut­oire – rejetée en octobre dernier –, avant de réclamer un contrôle judiciaire qui a lui aussi été rejeté dans un jugement rendu hier.

NOUVEAU JOUEUR EN TÉLÉPHONIE

Aux yeux du géant des télécommun­ications, Vidéotron n’aurait pas dû être autorisée par Innovation, Sciences et Développem­ent économique Canada à participer aux enchères, notamment au motif qu’elle ne possède pas d’installati­ons physiques dans l’Ouest canadien. Elle réclamait donc une reprise des enchères de l’été 2021.

Or, le juge Alan S. Diner, à la suite de son analyse du dossier, a « conclu que le processus d’évaluation de l’admissibil­ité au spectre réservé et la décision du ministre sont équitables et raisonnabl­es », est-il indiqué dans son jugement.

La participat­ion de Vidéotron aux enchères avait notamment été favorisée par des dispositio­ns de la Loi sur les télécommun­ications qui permet aux entreprise­s ne faisant pas partie des fournisseu­rs nationaux de services mobiles – Rogers, Bell et Telus – de miser sur une partie des spectres de fréquences qui leur sont réservés. Ce faisant, le gouverneme­nt fédéral espère encourager la concurrenc­e dans le domaine des communicat­ions.

Québecor et Vidéotron ont déjà indiqué, par le passé, qu’elles souhaitent développer un réseau de téléphonie mobile dans l’Ouest canadien.

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