Le Journal de Montreal

Quand le malheur frappe de partout

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai besoin d’aide parce que je suis victime d’agressions de toutes sortes. Je sais que ma lettre peut sembler confuse, mais je vous prie de croire que tout ce que je décris est la pure vérité. Je suis une femme de 61 ans, hypothéqué­e par une fibromyalg­ie apparue après une chirurgie de reconstitu­tion au pied droit. Ma cousine qui m’avait offert de m’aider, m’a mise à la porte de son domicile le soir même de ma chirurgie. Il semblerait que ma façon de lui demander de me donner ma dose de médicament avant qu’elle aille au lit, l’ait indisposée.

Puis elle s’est amendée en me priant de revenir m’installer chez elle. Ce que j’ai fait. Jusqu’à ce qu’elle me remette à la porte de nouveau après une deuxième chirurgie, puisque la première n’avait pas donné les résultats escomptés. Je suis donc retournée vivre dans la résidence où je logeais, avec pas d’aide extérieure, puisque je n’ai pas de médecin de famille ni d’aide du CLSC.

Ensuite, l’intervenan­t de la résidence où j’habite m’a menacée et agressée violemment, je ne sais pas trop pourquoi. Ce qui a ébranlé la petite femme de 5 pieds et 120 livres que je suis. Je me bats avec le système, d’autant plus que la travailleu­se sociale qui s’occupait de moi n’en était pas une dans les faits. Tout ça pour vous dire que je ne sais plus vers qui me tourner pour obtenir de l’aide.

Je vous épargne les fraudes dont j’ai été victime et le fait que je fus jadis victime d’un médicament qui m’a fait développer une compulsion au jeu. Avec pour résultat que je suis quasiment ruinée. Je suis écoeurée de l’indifféren­ce que provoque la vue de gens comme moi qui ne parviennen­t pas à recevoir d’aide de personne. Et la police, je vais m’abstenir de toucher le sujet tant je n’y crois plus. Pour ne pas que vous me laissiez tomber vous aussi comme tout le monde, j’aimerais vous parler de vive voix pour que vous compreniez l’ampleur du désastre de ma vie.

Linda

Votre récit a de quoi inquiéter quiconque a le sort des humains à coeur. Mais l’énormité évidente de vos problèmes m’interpelle. Se pourrait-il que vous passiez outre aux conseils qu’on vous donne pour en être rendue aussi creux dans le malheur ? De toute urgence vous devriez appeler la Ligne « Info aide et référence » au 1-800-461-0140 pour obtenir de l’aide concernant vos problèmes de jeu. Parallèlem­ent, je vous conseille d’appeler aussi la ligne d’aide en santé mentale (info-Social 811) pour parler à un spécialist­e en toute confidenti­alité et lui exposer l’ensemble de votre problémati­que. J’ose vous inciter également à récidiver auprès de votre CLSC local, tant cela me semble aberrant qu’on n’ait pu rien faire pour vous.

Quoi penser des CHSLD après la COVID ?

Ma soeur et moi sommes confrontés à la décision de placer notre père en CHSLD, car aucun de nous deux n’a la possibilit­é de s’en occuper à temps plein comme son état le requiert. Nous avons chacun notre famille, et nos moyens financiers sont limités. Mais avec ce qui s’est passé pendant la pandémie dans ces lieux de vie à haut risque, comment savoir si celui qu’on choisira sera le bon ? Sur quels critères doit-on se baser pour faire une éliminatio­n de ceux qu’on devrait discarter ?

Inquiet

Je pense heureuseme­nt que la crise des CHSLD est derrière nous et que la volonté du gouverneme­nt actuel est justement d’y porter une attention spéciale pour ne pas que les erreurs passées se répètent. Sachez que tous les CHSLD doivent respecter des normes de qualité et de sécurité qui devraient vous rassurer. Comme chaque établissem­ent doit mettre sur pied un comité des usagers responsabl­e d’informer les résidents sur leurs droits, prenez le temps de vérifier la qualité de ceux des résidences que vous prendrez en considérat­ion.

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