Le Journal de Montreal

DU PLAISIR POUR CHASSER LA PRESSION

Les Blue Jays détonnent dans ce milieu traditionn­el

- JESSICA LAPINSKI Le Journal de Québec

TORONTO | Les rituels au banc, les cheveux longs de Bo Bichette ou les mèches décolorées de Lourdes Gurriel, la chemise de Vladimir Guerrero sortie du pantalon dès que la victoire est dans la poche. Dans le milieu traditionn­el du baseball, les Blue Jays de Toronto détonnent. Et c’est voulu.

« Le baseball, c’est de la pression, c’est du stress, pointe Guerrero fils, par l’entremise de l’interprète de l’équipe, Hector Lebron. Nous, on veut que ce soit le fun .»

D’ailleurs, ajoute le fils de l’ancienne sensation des Expos, même les nouveaux venus qui n’ont pas cette personnali­té à la base adhèrent rapidement à la mentalité de l’équipe.

La scène diffusée par le réseau Sportsnet tôt en saison avait fait rire. Matt Chapman, acquis des Athletics d’Oakland durant l’entre-saison, n’était pas au courant qu’il devait enfiler un veston après avoir frappé un circuit.

Et encore moins qu’il devait prendre la pose pour les caméras une fois qu’il avait la fameuse veste sur le dos.

« Mais on lui a expliqué, et après, il a commencé à le faire ! »

se réjouit « Vladdy ».

L’IDÉE DE L’INTERPRÈTE

Ce n’est pas Guerrero qui a eu l’idée de ce fameux veston. C’est plutôt Lebron qui l’a proposée au numéro 27 et à George Springer, au milieu de l’été dernier.

Le concept a été rapidement adopté dans le vestiaire et Guerrero a été le premier à mériter l’honneur à la fin juillet, après l’une de ses 48 longues balles de la saison.

Il est aussi fréquent de voir celui qui est né à Montréal masser ses coéquipier­s, ou encore les coiffer à leur retour dans l’enclos.

Même le gérant Charlie Montoyo détonne dans ce sport traditionn­el. On peut parfois l’apercevoir jouer de la musique dans des bars de la ville. On nous souffle aussi à l’oreille qu’il aime en jouer dans son bureau.

« C’est dans notre personnali­té, ajoute le puissant cogneur. Nous sommes des frères, nous voulons avoir du plaisir. »

MAYDAY EN MAI

Mais le plaisir a été un peu moins grand dans l’abri des Jays depuis quelques semaines. Depuis le début mai, Toronto a perdu six matchs contre ses rivaux de l’Est de l’Américaine.

Les Jays ont aussi échappé trois rencontres sur une possibilit­é de quatre face aux Guardians de Cleveland, une équipe qui ne devrait pas jouer les trouble-fête trop longtemps cette saison.

Toronto présente une fiche de 20-17, à 7,5 matchs des Yankees de New York.

LE BON DÉBUT DU FILM ?

Homme de peu de mots, Guerrero y était allé d’une déclaratio­n surprenant­e durant le camp d’entraîneme­nt.

« L’an dernier, vous avez vu la bande-annonce. Cette année, vous allez voir le film. »

Même si le début de saison de cette équipe sur qui beaucoup d’espoirs reposent n’est pas aussi bon que prévu, « Vlad » n’en démord pas.

« Ce que je voulais dire, c’est que l’an passé, nous avons échappé notre qualificat­ion pour les séries à notre dernier match, dit-il. Cette année, nous allons faire un bon bout de chemin en série. Ce début de saison ne change rien. »

 ?? PHOTOS AFP ET TIRÉE DE TWITTER ?? Les Blue Jays n’ont pas peur de s’amuser, que ce soit aux dépens de coéquipier­s, en enfilant une veste après un circuit, en chantant dans les bars (ce que le gérant Charlie Montoyo aime faire) ou en arborant une coupe de cheveux qui sort de l’ordinaire (comme Lourdes Gurriel fils).
PHOTOS AFP ET TIRÉE DE TWITTER Les Blue Jays n’ont pas peur de s’amuser, que ce soit aux dépens de coéquipier­s, en enfilant une veste après un circuit, en chantant dans les bars (ce que le gérant Charlie Montoyo aime faire) ou en arborant une coupe de cheveux qui sort de l’ordinaire (comme Lourdes Gurriel fils).
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