Le Journal de Montreal

Prêts pour un tir de la Corée du Nord

Le tout pourrait survenir lors d’une visite de Joe Biden en Asie qui s’amorce aujourd’hui

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WASHINGTON | (AFP) Les États-Unis estiment qu’il y a une réelle possibilit­é que la Corée du Nord procède à un nouveau tir de missile ou à un essai nucléaire pendant le voyage de Joe Biden en Asie, a dit hier l’un de ses conseiller­s.

À la veille du départ du président américain pour une tournée diplomatiq­ue très attendue dans cette région, « nous sommes prêts à toutes les éventualit­és, y compris à une telle provocatio­n pendant que nous serons en Corée du Sud ou au Japon », a dit Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.

« Nous nous coordonnon­s étroitemen­t avec nos alliés en Corée du Sud et au Japon », a-t-il ajouté, indiquant avoir également mentionné ce risque à son homologue chinois, Yang Jiechi.

Sous le coup de sanctions internatio­nales, la Corée du Nord a considérab­lement intensifié ses tests de missiles cette année, tout en ignorant les propositio­ns de négociatio­n des États-Unis.

Le régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait cessé depuis 2017 les tirs de missiles balistique­s interconti­nentaux et les essais nucléaires.

Il a déjà en partie rompu ce moratoire en tirant, fin mars, un missile interconti­nental.

Pyongyang avait testé des armes nucléaires à six reprises entre 2006 et 2017.

C’est donc sous cette menace que Joe Biden entamera aujourd’hui son premier voyage en Asie depuis qu’il est président, lui qui avait promis de faire de ce continent la grande priorité stratégiqu­e de son mandat.

PAS COMME TRUMP

Le président démocrate de 79 ans, pour qui la confrontat­ion des États-Unis avec la Chine sera la grande grille de lecture géopolitiq­ue des années à venir, se rendra en Corée du Sud, puis au Japon.

Il y rencontrer­a les dirigeants des deux pays et profitera de son déplacemen­t pour participer, à Tokyo, à une réunion du Quad, ce format diplomatiq­ue qu’il se fait fort de relancer et qui rassemble les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie.

Mais le président américain ne se rendra pas dans la zone démilitari­sée séparant les deux Corées, a assuré sa porte-parole Karine Jean-Pierre.

La dernière visite d’un président américain à cet endroit reste gravée dans toutes les mémoires : Donald Trump s’y était rendu en 2019 et y avait rencontré Kim Jong-un.

Mais les effusions entre les deux hommes n’ont pas eu d’impact à long terme sur les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord.

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PHOTO REUTERS Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un inspectant un missile balistique interconti­nentale Hwasong-17 dans une photo diffusée par la Corée du Nord le 25 mars 2022.

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