Le Journal de Montreal

Une surprise du fisc après une réhypothèq­ue

- Emmanuelle Gril emmanuelle.gril @quebecorme­dia.com

Jean-Sébastien est travailleu­r dans le domaine de la constructi­on et ses affaires roulent à plein régime. Il envisage d’acheter un VTT et d’effectuer des travaux d’aménagemen­t extérieur en réhypothéq­uant sa propriété. Mais une lourde

facture fiscale vient tempérer son enthousias­me.

Il a en effet reçu un avis de cotisation de l’impôt provincial de 12 900 dollars, et il sait qu’il doit également 9400 dollars au fédéral. Il a aussi des dettes de 6800 dollars sur ses cartes de crédit et un prêt personnel dont le solde est de 3000 dollars. Au total, il est donc endetté de 32 000 dollars.

Son bungalow, dont il est propriétai­re depuis cinq ans à Sainte-Thérèse, a pris beaucoup de valeur depuis la pandémie. L’idée de réhypothéq­uer sa maison lui avait donc traversé l’esprit pour mener à bien ses projets d’aménagemen­t et d’achat de véhicule tout-terrain.

Mais la dette surprise de l’impôt est venue chambouler ses plans.

Cherchant une façon de régler rapidement ses dettes au moindre coût, il s’est tourné vers une firme de syndic autorisé en insolvabil­ité, espérant trouver une réponse à son problème.

ÉQUITÉ IMPORTANTE SUR SA MAISON

On entend souvent parler de personnes qui ont réussi à régler leurs dettes au rabais et comme par magie.

C’est ce qui intéressai­t Jean-Sébastien,

qui espérait pouvoir profiter de cette aubaine.

Mais ce n’est pas si simple, prévient Pierre Fortin, syndic autorisé en insolvabil­ité et président de Jean Fortin et Associés.

« Une propositio­n de consommate­ur et une faillite permettent en effet de faire des économies importante­s, mais elles s’adressent habituelle­ment aux gens qui ont des difficulté­s à joindre les deux bouts, ou à ceux qui se retrouvent avec davantage de dettes que d’actifs », précise-t-il.

Dans le cas de Jean-Sébastien, dès le début de la consultati­on, le conseiller en insolvabil­ité de Jean Fortin et Associés lui indique que lorsque d’autres options sont possibles, on doit commencer par celles-ci avant d’en arriver à la propositio­n et à la faillite.

Voici, dans le tableau plus bas, les différente­s possibilit­és qui s’offrent à lui.

« S’il choisit la dernière option, Jean-Sébastien reviendra à son solde hypothécai­re actuel dans 39 mois et n’aura payé que 4000 $ en frais d’intérêts supplément­aires pour cette période. L’effet combiné d’un bas taux d’intérêt grâce à l’hypothèque et au versement d’un montant supplément­aire réduit la facture d’intérêt à 4000 $, ce qui est avantageux même si on sait que l’augmentati­on de l’hypothèque aura retardé de 39 mois son remboursem­ent complet », indique Pierre Fortin.

Jean-Sébastien a donc choisi la troisième solution, et lorsqu’il aura liquidé la portion de consolidat­ion de son prêt hypothécai­re, il pourra alors envisager de se lancer dans ses projets d’aménagemen­t et d’achat de véhicule tout-terrain.

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