Une surprise du fisc après une réhypothèque
Jean-Sébastien est travailleur dans le domaine de la construction et ses affaires roulent à plein régime. Il envisage d’acheter un VTT et d’effectuer des travaux d’aménagement extérieur en réhypothéquant sa propriété. Mais une lourde
facture fiscale vient tempérer son enthousiasme.
Il a en effet reçu un avis de cotisation de l’impôt provincial de 12 900 dollars, et il sait qu’il doit également 9400 dollars au fédéral. Il a aussi des dettes de 6800 dollars sur ses cartes de crédit et un prêt personnel dont le solde est de 3000 dollars. Au total, il est donc endetté de 32 000 dollars.
Son bungalow, dont il est propriétaire depuis cinq ans à Sainte-Thérèse, a pris beaucoup de valeur depuis la pandémie. L’idée de réhypothéquer sa maison lui avait donc traversé l’esprit pour mener à bien ses projets d’aménagement et d’achat de véhicule tout-terrain.
Mais la dette surprise de l’impôt est venue chambouler ses plans.
Cherchant une façon de régler rapidement ses dettes au moindre coût, il s’est tourné vers une firme de syndic autorisé en insolvabilité, espérant trouver une réponse à son problème.
ÉQUITÉ IMPORTANTE SUR SA MAISON
On entend souvent parler de personnes qui ont réussi à régler leurs dettes au rabais et comme par magie.
C’est ce qui intéressait Jean-Sébastien,
qui espérait pouvoir profiter de cette aubaine.
Mais ce n’est pas si simple, prévient Pierre Fortin, syndic autorisé en insolvabilité et président de Jean Fortin et Associés.
« Une proposition de consommateur et une faillite permettent en effet de faire des économies importantes, mais elles s’adressent habituellement aux gens qui ont des difficultés à joindre les deux bouts, ou à ceux qui se retrouvent avec davantage de dettes que d’actifs », précise-t-il.
Dans le cas de Jean-Sébastien, dès le début de la consultation, le conseiller en insolvabilité de Jean Fortin et Associés lui indique que lorsque d’autres options sont possibles, on doit commencer par celles-ci avant d’en arriver à la proposition et à la faillite.
Voici, dans le tableau plus bas, les différentes possibilités qui s’offrent à lui.
« S’il choisit la dernière option, Jean-Sébastien reviendra à son solde hypothécaire actuel dans 39 mois et n’aura payé que 4000 $ en frais d’intérêts supplémentaires pour cette période. L’effet combiné d’un bas taux d’intérêt grâce à l’hypothèque et au versement d’un montant supplémentaire réduit la facture d’intérêt à 4000 $, ce qui est avantageux même si on sait que l’augmentation de l’hypothèque aura retardé de 39 mois son remboursement complet », indique Pierre Fortin.
Jean-Sébastien a donc choisi la troisième solution, et lorsqu’il aura liquidé la portion de consolidation de son prêt hypothécaire, il pourra alors envisager de se lancer dans ses projets d’aménagement et d’achat de véhicule tout-terrain.