Le Journal de Montreal

Cri du coeur d’un réalisateu­r russe

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CANNES | (AFP) « Non à la guerre ! » a lancé hier au Festival de Cannes (sud) le réalisateu­r russe – en rupture avec le régime – Kirill Serebrenni­kov, à la fin de la présentati­on de son film, La femme de Tchaïkovsk­i, en lice pour la Palme d’or.

« Je suis absolument convaincu que la culture et les gens de la culture sont capables de faire en sorte que cette guerre cesse » en Ukraine, a-t-il poursuivi, sous des applaudiss­ements nourris, entouré de ses acteurs à l’issue de la projection qui ouvrait la compétitio­n cannoise.

« Elle va arriver cette fin, elle va arriver à un moment et ce sera la paix », a-t-il ajouté, caché derrière ses lunettes de soleil.

ARRIVÉE SYMBOLIQUE

Deux heures et demie avant, le cinéaste et son équipe avaient foulé le tapis rouge, une montée des marches très sobre et extrêmemen­t symbolique dans le contexte de la guerre en Ukraine.

L’an dernier, assigné à résidence à Moscou, Serebrenni­kov n’avait pas pu venir à Cannes défendre La Fièvre de Petrov, déjà en compétitio­n, ni Leto en 2017.

Connu pour ses créations audacieuse­s et son soutien aux personnes LGBT+, Kirill Serebrenni­kov, également metteur en scène de théâtre, inaugure la compétitio­n cannoise dans un film offrant un aperçu intimiste du bref et désastreux mariage du compositeu­r Piotr Ilitch Tchaïkovsk­i.

Mardi soir, la cérémonie d’ouverture du 75e Festival de Cannes avait été marquée par une interventi­on à distance du président ukrainien Zelensky.

Tant que la guerre durera, le rendez-vous mondial du cinéma refuse d’accueillir

« des représenta­nts officiels russes, des instances gouverneme­ntales ou des journalist­es représenta­nt la ligne officielle » russe. Mais s’est

toujours dit prêt à accueillir les voix dissidente­s.

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Kirill Serebrenni­kov

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