AU GOÛT DE 2022 AVEC UN SOUPÇON D’ÉPOQUE
TULSA | Ce que Gil Hanse et Jim Wagner ont accompli avec Southern Hills dans une cure de jouvence en 2018 a donné une seconde vie à un joyau des États-Unis. Les architectes ont permis à Southern Hills de vibrer à nouveau au rythme d’un championnat majeur.
Pas que ce parcours situé en banlieue de Tulsa, en Oklahoma, n’aurait plus jamais accueilli de grands rendez-vous du monde du golf, mais ils étaient certainement comptés face aux classiques ayant aussi subi de profonds changements.
Hanse et Wagner ont retiré des centaines d’arbres qui jonchaient un parcours étouffant en plus d’élargir les allées. Ils ont refaçonné les fosses de sable et retourbé les contours des verts en retirant l’herbe longue.
L’herbe courte autour des verts expulse les balles imprécises vers des aires de dégagement où les golfeurs doivent jouer avec délicatesse dans une exécution parfaite. Le type de gazon bermuda ne laisse aucune chance. Plus fort, il exige une grande créativité.
Depuis la dernière édition du Championnat de la PGA d’Amérique, le parcours a allongé de 435 verges. La normale 5 du 13e en a d’ailleurs gagné 100 alors qu’elle mesure maintenant 632 verges. Utilisant moins fréquemment le bois de départ autrefois, cette arme de destruction massive est mise à contribution plus souvent cette année selon les observations en ronde d’entraînement.
LES APPROCHES : LA CLÉ
Le moins que l’on puisse dire, Southern Hills mettra en valeur une panoplie de types de coups et toutes les habiletés des 156 participants. Les stratégies seront importantes, d’autant plus qu’ils pourront affronter quatre types de parcours différents en raison des prévisions météorologiques. Avec les vents, le contrôle des distances sera primordial pour distinguer l’éventuel champion.
« Il a allongé, il a changé et ce sera un excellent test », a résumé Tiger Woods, curieux d’observer jusqu’à quel point le terrain pourrait être ferme.
« Lors du tournoi sénior, j’ai vu beaucoup de balles dégringoler en bordure de vert et une tonne de courtes approches. Mais avec les jeunes qui frappent la balle haut et loin, c’est différent. Les gars ont plus de puissance qu’en 2007. »
« Le jeu a changé et c’est pourquoi Gil (Hanse) a fait un travail fantastique en rénovant ce parcours », a indiqué Woods, lui-même architecte de parcours.
Plus jeune que son bon ami Woods, Justin Thomas a noté que le parcours a gardé une touche « vieille école ».
« J’adore ce design. Dès le premier
nd coup d’oeil, je l’ai aimé. On
voit la ligne des arbres, les aires de dégagement et les verts. Ce parcours met l’accent sur la variété des meilleurs coups réalisables.
« Je suis très heureux que le championnat soit disputé ici », a-til ajouté avec enthousiasme.
Selon lui, la météo pourrait jouer des tours. Si le parcours gagne en fermeté et rapidité, le Championnat de la PGA d’Amérique ressemblera aux conditions du U.S. Open.
« Ce sera difficile et tout un défi. Mais un défi juste », a insisté Thomas.
Dans le paysage plat et sous la chaleur de l’Oklahoma, les conditions atmosphériques peuvent changer rapidement.
Il serait surprenant que le champion améliore le score de -11 de Nick Price établi en 1994. Encore là, on ne sait jamais en 2022.