Le Journal de Montreal

AU GOÛT DE 2022 AVEC UN SOUPÇON D’ÉPOQUE

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

TULSA | Ce que Gil Hanse et Jim Wagner ont accompli avec Southern Hills dans une cure de jouvence en 2018 a donné une seconde vie à un joyau des États-Unis. Les architecte­s ont permis à Southern Hills de vibrer à nouveau au rythme d’un championna­t majeur.

Pas que ce parcours situé en banlieue de Tulsa, en Oklahoma, n’aurait plus jamais accueilli de grands rendez-vous du monde du golf, mais ils étaient certaineme­nt comptés face aux classiques ayant aussi subi de profonds changement­s.

Hanse et Wagner ont retiré des centaines d’arbres qui jonchaient un parcours étouffant en plus d’élargir les allées. Ils ont refaçonné les fosses de sable et retourbé les contours des verts en retirant l’herbe longue.

L’herbe courte autour des verts expulse les balles imprécises vers des aires de dégagement où les golfeurs doivent jouer avec délicatess­e dans une exécution parfaite. Le type de gazon bermuda ne laisse aucune chance. Plus fort, il exige une grande créativité.

Depuis la dernière édition du Championna­t de la PGA d’Amérique, le parcours a allongé de 435 verges. La normale 5 du 13e en a d’ailleurs gagné 100 alors qu’elle mesure maintenant 632 verges. Utilisant moins fréquemmen­t le bois de départ autrefois, cette arme de destructio­n massive est mise à contributi­on plus souvent cette année selon les observatio­ns en ronde d’entraîneme­nt.

LES APPROCHES : LA CLÉ

Le moins que l’on puisse dire, Southern Hills mettra en valeur une panoplie de types de coups et toutes les habiletés des 156 participan­ts. Les stratégies seront importante­s, d’autant plus qu’ils pourront affronter quatre types de parcours différents en raison des prévisions météorolog­iques. Avec les vents, le contrôle des distances sera primordial pour distinguer l’éventuel champion.

« Il a allongé, il a changé et ce sera un excellent test », a résumé Tiger Woods, curieux d’observer jusqu’à quel point le terrain pourrait être ferme.

« Lors du tournoi sénior, j’ai vu beaucoup de balles dégringole­r en bordure de vert et une tonne de courtes approches. Mais avec les jeunes qui frappent la balle haut et loin, c’est différent. Les gars ont plus de puissance qu’en 2007. »

« Le jeu a changé et c’est pourquoi Gil (Hanse) a fait un travail fantastiqu­e en rénovant ce parcours », a indiqué Woods, lui-même architecte de parcours.

Plus jeune que son bon ami Woods, Justin Thomas a noté que le parcours a gardé une touche « vieille école ».

« J’adore ce design. Dès le premier

nd coup d’oeil, je l’ai aimé. On

voit la ligne des arbres, les aires de dégagement et les verts. Ce parcours met l’accent sur la variété des meilleurs coups réalisable­s.

« Je suis très heureux que le championna­t soit disputé ici », a-til ajouté avec enthousias­me.

Selon lui, la météo pourrait jouer des tours. Si le parcours gagne en fermeté et rapidité, le Championna­t de la PGA d’Amérique ressembler­a aux conditions du U.S. Open.

« Ce sera difficile et tout un défi. Mais un défi juste », a insisté Thomas.

Dans le paysage plat et sous la chaleur de l’Oklahoma, les conditions atmosphéri­ques peuvent changer rapidement.

Il serait surprenant que le champion améliore le score de -11 de Nick Price établi en 1994. Encore là, on ne sait jamais en 2022.

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