Des oiseaux meurent mystérieusement
Selon les premières analyses, la grippe aviaire ne serait pas en cause aux îles de la Madeleine
Selon les premières analyses, les oiseaux qui jonchent les plages de l’archipel des îles de la Madeleine ne seraient pas morts de la grippe aviaire, mais cela ne rassure aucunement deux élus qui appellent les gouvernements à nettoyer.
Au moment où deux cas de grippe ont été répertoriés chez des oiseaux sauvages de Gaspésie, les cadavres, principalement des fous de Bassan, s’accumulent sur les plages des îles de la Madeleine.
« On en dénombre plusieurs centaines sur les plages, morts ou agonisants. D’autres espèces semblent aussi touchées, telles que cormorans, goélands, alcidés et canards », affirme Joël Arseneau, député des Îles-dela-Madeleine pour le Parti Québécois.
Et si la grippe aviaire a été immédiatement soupçonnée, les premiers rapports ne vont pas dans ce sens.
« Le MAPAQ m’a dit aujourd’hui [hier] que les analyses de premiers spécimens de fous de Bassan ne pointaient pas vers la grippe aviaire. C’est assez intrigant », se questionnait M. Arseneau.
Le maire de la municipalité des Îles-dela-Madeleine, Jonathan Lapierre, a eu lui aussi cette information.
« On a eu des échanges avec des biologistes que les quelques spécimens acheminés ne présentaient pas de signes de grippe aviaire. Est-ce quelque chose dans l’eau, dans la nature, un changement radical du climat ? Il y a plusieurs hypothèses sous analyse », a-t-il révélé.
À QUI LA RESPONSABILITÉ ?
La présence d’animaux domestiques et sauvages auprès des carcasses préoccupe M. Arseneau, qui, jusqu’à hier matin, tournait en rond afin de faire nettoyer les plages.
Il a appris ensuite que le groupe Urgence-Environnement avait été mandaté pour le nettoyage.
« Je ne sais pas encore quand et comment. Le MAPAQ me l’a appris et le dossier est maintenant du ressort du MFFP », a expliqué le député.
Jonathan Lapierre s’est dit impuissant à nettoyer les berges dans le contexte actuel.
« La Santé publique demande aux citoyens de ne pas toucher aux oiseaux, on ne peut pas envoyer nos employés à l’aveugle sans savoir comment faire pour les récupérer. On a de la misère à trouver des employés pour ouvrir nos sites et entretenir nos routes », dit-il.
Et la disposition des carcasses, en plus, cause des maux de tête au maire.
« On les enterre ? J’ai une nappe phréatique dans le sous-sol, il y a un danger de contamination ? Nous n’avons pas d’incinérateur, on ne peut pas faire de feu à ciel ouvert », estime M. Lapierre, qui entend mettre de la pression pour déterminer les causes de la mort de ces oiseaux.