Le Journal de Montreal

Républicai­ns et démocrates unis pour mater Google

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AGENCE QMI | Une coalition bipartisan­e de sénateurs américains a déposé la semaine dernière un projet de loi visant à s’attaquer aux possibles conflits d’intérêt existant dans l’industrie des technologi­es publicitai­res, dont Google fait partie, a rapporté le Wall Street Journal.

Google pourrait donc voir son modèle d’affaires publicitai­re et son ubiquité dans ce domaine particuliè­rement affaiblis par la Loi sur la concurrenc­e et la transparen­ce dans la publicité numérique, mise de l’avant par les sénateurs Ted Cruz, Amy Klobuchar et Richard Blumenthal.

PRATIQUES MONOPOLIST­IQUES

La législatio­n interdirai­t aux entreprise­s produisant plus de 20 milliards de dollars américains annuelleme­nt en transactio­ns publicitai­res numériques de participer à plusieurs divisions du système des publicités en ligne.

L’adoption du projet de loi conduirait à des amendement­s à la Loi de Clayton de 1914 sur le droit à la concurrenc­e, qui n’a pas été modifiée depuis 1970.

ACHETEUSE ET VENDEUSE

Présente à chaque étape dans la chaîne qui relie le vendeur à l’acheteur, la filiale d’Alphabet.Inc, Google, serait directemen­t concernée par le projet de loi.

L’entreprise américaine, qui offre des outils permettant à des compagnies de vendre et d’acheter des publicités ainsi qu’un système de vente aux enchères, ne pourra plus s’impliquer dans les différente­s sphères de l’industrie du « adtech ».

« Google peut jouer le rôle, et ce, simultaném­ent, d’acheteur et de vendeur alors qu’ils opèrent un échange, qui leur donne un avantage injuste et indu dans le marché et qui ne représente pas nécessaire­ment la valeur qu’ils offrent réellement », a avancé au média le sénateur républicai­n de l’Utah, Mike Lee.

Seulement en 2021, Google a récolté 31,7 millions $ de ses activités dans le domaine des publicités en ligne.

GOOGLE SUR LA DÉFENSIVE

« Les outils publicitai­res offerts par Google et plusieurs autres compétiteu­rs aident les sites web et les applicatio­ns américaine­s à financer leur contenu, à développer leurs entreprise­s, et contribuen­t à protéger les utilisateu­rs contre les risques relatifs à la vie privée et aux annonces trompeuses », a défendu une porte-parole de Google, en réaction au projet de loi.

Rappelons que Google avait été accusé d’avoir manipulé son système d’encan en ligne afin d’assurer son quasi-monopole.

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