Quelques initiatives pour connaître le temps d’attente
Vous cherchez quelle urgence est la moins achalandée dans votre coin ? Ne vous fiez pas à la statistique sur le taux d’occupation, qui ne tient compte que des civières. Heureusement, certains établissements ont pris l’initiative de rendre public le temps d’attente pour voir un médecin dans les salles d’urgence, sauf que l’information est peu connue ni offerte partout.
À titre d’exemple, au début d’octobre à l’hôpital régional de Portneuf, à Saint-Raymond, le temps d’attente de la clientèle ambulatoire – qui arrive par ses propres moyens et n’est pas hospitalisée – dépassait les huit heures, selon les informations recueillies. Pourtant, le taux d’occupation affiché sur le site d’Index Santé n’était que de 14 %.
« Le taux d’occupation représente l’achalandage pour la clientèle sur civière par rapport au nombre de civières fonctionnelles et non l’achalandage dans le secteur ambulatoire de l’urgence. Il n’y a pas de lien direct entre le taux d’occupation sur civière et le nombre de personnes présentes dans la salle d’attente », précise Robert Maranda, des relations médias du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Index Santé, qui reprend des données du gouvernement, « ne recommande pas de consulter ses statistiques afin de choisir une urgence plutôt qu’une autre ».
Mais le gouvernement, sur le site de Données Québec, propose un lien vers Index Santé et écrit que « l’objectif est de trouver l’urgence la moins achalandée ».
DONNÉES AMBULATOIRES
Le secret semble bien gardé, mais de tels chiffres sont publiés par certains établissements.
Le CHU de Québec, qui regroupe cinq hôpitaux de la Capitale-Nationale, le fait « sur une initiative de l’établissement », explique son porte-parole Bryan Gélinas.
L’institution publie clairement des données pour chacun de ses hôpitaux, mises à jour aux cinq minutes.
Hier à 14 h 15, par exemple, le CHUL comptait 45 personnes dans sa clientèle ambulatoire. Les statistiques de la veille sont aussi présentées pour permettre de constater l’évolution de la situation. Les deux urgences en santé mentale du CHU publient aussi leurs données.
Des statistiques bien plus détaillées sur le taux d’occupation sur civière sont également disponibles avec la variation horaire et la durée moyenne du séjour.
M. Gélinas ajoute que les données présentées proviennent des systèmes internes de l’institution. Si aucune donnée ne permet de mesurer l’impact de la publication de ces statistiques sur la fréquentation des urgences en période de pointe,
Il souligne que « l’intention du CHU est de favoriser une consultation éclairée des usagers en amont de leur visite aux urgences ».
AUTRES EXEMPLES
Le Journal a trouvé trois autres organisations qui publient aussi les données sur l’attente à l’urgence ambulatoire. Il s’agit du CISSS de la Côte-Nord, de l’hôpital de la Citéde-la-Santé à Laval et du CISSS des Laurentides.