Le Journal de Montreal

Un Québécois bien sur les rails

Philippe Gagnon a réalisé la relecture de Terror Train

- Terror Train

Plus de 40 ans après sa sortie, le classique de l’horreur américain Terror Train reçoit une deuxième vie, aujourd’hui remis sur les rails par le réalisateu­r québécois Philippe Gagnon.

BRUNO LAPOINTE

C’est à l’automne 1980 que Terror Train est apparu sur nos écrans. Lancé dans la foulée de The Fog ,d’ Halloween et de Prom Night ,lelong métrage de Roger Spottiswoo­de a contribué à visser bien fermement la couronne de « Scream Queen » sur la tête de Jamie Lee Curtis. L’étiquette de film-culte n’a pas non plus tardé à y être apposée, toujours indécollab­le après toutes ces années.

Philippe Gagnon sait très bien qu’il peut être risqué de revisiter un phénomène cinématogr­aphique de cette ampleur. Les premières images, dévoilées en amont de sa sortie, ont d’ailleurs divisé les adeptes, certains puristes se montrant, disons, moins enthousias­tes que d’autres.

« Je sais que plusieurs fans de la première heure sont fermés à l’idée de voir une nouvelle version de Terror Train. Mais je le comprends ; on ne peut pas plaire à tout le monde. Et je vois que certains sont très ouverts et qu’ils ont hâte de le voir », raconte le cinéaste en entretien au Journal.

REVU ET ACTUALISÉ

Si ces images laissent présager une relecture (ou un remake, dans le jargon populaire) de Terror Train, Philippe Gagnon préfère apporter une certaine nuance : son film reprend certes les grandes lignes de l’intrigue originale, mais le cinéaste et son équipe – à commencer par les scénariste­s, Ian Carpenter et Aaron Martin – ont tenté de l’actualiser, histoire de l’ancrer dans le nouveau millénaire.

Le tout, évidemment, en rendant hommage au travail d’origine.

« J’ai abordé ce projet-là en me demandant comment moi, personnell­ement, j’aimerais voir Terror Train aujourd’hui. L’important était surtout de la faire en respectant le premier film, mais aussi l’intelligen­ce de ceux qui l’ont vu et aimé », résume-t-il.

Le tournage s’est déroulé à Montréal et sur sa Rive-Sud, au printemps dernier.

PREMIER FILM D’HORREUR

OEuvrant au petit et grand écran depuis plus de 20 ans, Philippe Gagnon voulait goûter à l’épouvante depuis un bon moment déjà. Car s’il a flirté avec ses codes à différente­s reprises au cours de sa carrière, il s’agit de la première fois qu’il l’embrasse à pleine bouche. Et ce, pour le meilleur... et pour le pire.

« Il y avait de l’horreur dans certains de mes films, mais il y avait aussi des éléments de plusieurs genres comme de la comédie ou de l’aventure. Mais avec Terror Train, je voulais rester dans le cadre de l’horreur, garder la tension du début jusqu’à la fin », avance-t-il.

« Je sais que les fans d’horreur sont un public particulie­r, très investi. J’ai hâte de voir leurs réactions ; je suis prêt à tout recevoir », termine-t-il.

Le film est désormais accessible sur Crave, Super Écran et l’applicatio­n gratuite Tubi.

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PHOTOS CAPTURE D’ÉCRAN ET COURTOISIE VALÉRIE CABANA Terror Train. En médaillon : Philippe Gagnon. Une scène de la nouvelle mouture du film

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