Sa victime est fière de l’avoir dénoncé

Agressée sexuellement à maintes reprises, une femme ayant été victime de Samuel Moderie il y a quelques années implore toute personne ayant passé une soirée avec lui à le dénoncer au moindre doute.

« J’ai été trop naïve avec lui à sa sortie de prison parce qu’il m’a réellement fait croire qu’il avait cheminé, raconte la première à l’avoir dénoncé, en 2018. J’ai beaucoup de regrets quand je vois les nouvelles victimes aujourd’hui. C’est un manipulateur hors pair. »

En 2017, l’homme de 28 ans lui a donné des somnifères à son insu afin d’en faire littéralement son jouet sexuel.

Pendant qu’elle était inconsciente, il lui a inséré des objets dans les parties génitales, lui a uriné dessus et a écrit des insanités sur son corps.

« Le plus troublant là-dedans, c’est que quand je me réveillais, il me replaçait pareil comme j’étais et je ne me doutais de rien », dit celle dont l’identité est protégée par la cour.

Il aurait tenté de faire la même chose à la mère de la victime en lui faisant boire de l’alcool fort, mais un contretemps est venu brouiller ses plans.

DES IMAGES TROUBLANTES

C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de le dénoncer. Les enquêteurs ont trouvé dans son téléphone des images de la plaignante dans des positions dégradantes. Ils ont aussi découvert d’autres vidéos de femmes sous la douche, soit une de la mère de la victime et une de son ancienne colocataire.

« Je n’aurais jamais, jamais pu croire qu’il aurait fait ça, explique celle qui a déjà partagé un logement avec lui. Avec du recul, j’ai réalisé qu’il passait énormément de temps dans la salle de bain, probablement pour placer sa caméra. »

SORTI APRÈS 8 MOIS

Moderie avait plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle armée et de voyeurisme. Il avait écopé de deux ans de pénitencier, mais avait finalement purgé huit mois, malgré le fait que son risque de récidive sexuelle était situé au-dessus de la moyenne.

Au cours de thérapies, Moderie avait reconnu avoir des intérêts sexuels déviants et sadiques.

Bien qu’elle ait trouvé le processus difficile, sa victime ne regrette en rien ses démarches et encourage toutes les victimes à porter plainte.

« Je suis vraiment fière de l’avoir dénoncé et j’ai été traitée avec respect », estime-t-elle.