Le Journal de Montreal

Mur antibruit de 26 M$ facturé à 73 foyers

Des résidents de Mascouche s’opposent au projet

- MARIANNE LANGLOIS

Des résidents de la rue Brien qui longe l’autoroute 25 à Mascouche s’opposent vivement au projet de mur antibruit de la Ville qui pourrait leur coûter jusqu’à 272 000 $ chacun.

« Nous ne sommes pas contents de ce que la Ville est en train de faire. Pour des gens comme nous à la retraite, ce n’est pas possible de payer ça », déplore Miguel Tomas, résident de la rue Brien depuis une trentaine d’années.

Sa conjointe Vilma Tomas et lui font partie des 73 foyers qui devront payer 21 850 $ annuelleme­nt pour les 20 prochaines années si le projet de Mascouche de mur antibruit estimé à 26,5 M$ est accepté. La Ville paierait 25 % de ce projet, et le reste de la facture serait refilé aux citoyens.

Le document envoyé par la Ville a fait réagir dans ce quartier, où la valeur moyenne des maisons oscille entre 280 000 $ et 300 000 $, selon le rôle d’évaluation foncière de la municipali­té.

Hier, Le Journal a accompagné Miguel Tomas et son fils Alexander qui se sont promenés dans le voisinage afin de recueillir les signatures de ceux qui, comme eux, s’opposent à ce projet.

« Avec un mur comme celui-là, si on voulait quitter, on ne serait pas en mesure de vendre », se désole Sylvie Prévost, une résidente du secteur depuis 15 ans.

Sur à peine une dizaine de maisons sondées, déjà la réponse est claire.

« Même s’il était gratuit ce mur, je n’en voudrais pas », lance Lucie Mainville, une résidente de la rue Brien depuis 38 ans.

DÉMARCHE CITOYENNE

Ce serait à la suite d’une démarche citoyenne faite auprès de la Ville concernant la pollution sonore qu’une firme spécialisé­e aurait obtenu le mandat de calculer le niveau de décibels, évalué à 63 dBA et 70 dBA par endroits, et d’ensuite proposer une solution.

Selon le site du ministère de la Santé et des Services sociaux, un niveau de décibels extérieur supérieur à 40 dBA peut affecter la qualité du sommeil.

« C’est un peu comme si la Ville s’était dit : vous voulez une [solution], en voilà une », déplore Catherine Coutu-Lavigne, une maman de deux enfants établie sur cette rue depuis dix ans.

Les citoyens visés ont jusqu’au 22 février pour répondre à un sondage d’intérêt de la Ville pour voter en faveur ou non du projet.

Au moment de mettre sous presse, le service de génie de Mascouche n’avait pas répondu à la demande d’entrevue du

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PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD De gauche à droite : Miguel, Alexander et Vilma Tomas posent devant une affiche sur laquelle on peut lire « Non au mur » installée en protestati­on contre le projet.

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