Le Journal de Montreal

PARTI DU BON BORD

- MICHEL BEAUDRY michel.beaudry@quebecorme­dia.com

Le projet va très bien, même mieux qu’il ne paraît. Il reste des claques à essuyer certains soirs, mais force est d’admettre que la reconstruc­tion de l’équipe de Montréal est véritablem­ent sur la bonne voie et un survol de la relève qui grandit dans les autres circuits est étonnant.

L’évolution des plus talentueux laisse déjà entrevoir un camp d’entraîneme­nt 2023 des plus intéressan­ts et enthousias­tes.

Mais avant, la structure qui prend forme autour des Suzuki, Caufield, Dach, Guhle, Xhekaj et même Montembeau­lt est jeune, très dynamique et affiche déjà un leadership prometteur. N’est-ce pas beau à voir ?

Ils n’ont pas encore un gros club, certes, mais ils se défendent drôlement bien. St-Louis et ses adjoints leur communique­nt l’envie de se battre, de ne pas baisser les bras. Ils sont bel et bien dans le troisième tiers des équipes du circuit, l’infirmerie déborde, mais ils ne sont pas faciles à culbuter et une équipe, si bonne soit-elle, ne peut s’endormir contre ces jeunes.

Un Harvey-Pinard qui veut sa place peut vous exploser dans le visage à tout moment avec une performanc­e que personne ne voit venir.

ILS S’EN VIENNENT

Sans même parler du prochain repêchage ou des transactio­ns possibles d’ici le 3 mars, on sait déjà que des Logan Mailloux, Sean Farrel, Owen Beck, Joshua Roy, Anthony Richard et autres vont manger les bandes en octobre parce qu’une équipe en reconstruc­tion est pleine d’opportunit­és, un mot qui signifie espoir. La conviction de se tailler une place beaucoup plus rapidement que dans un club où les dés sont trop souvent pipés bien avant le camp.

Ce sont fréquemmen­t des équipes en train de rebâtir qui offrent aussi une deuxième chance inaccoutum­ée justement comme Martin St-Louis en avait bénéficié quand il est passé de Calgary, où il était quatrième violon, à Tampa Bay où il est vite devenu une sommité, d’ailleurs sous un Tortorella qui faisait ses premiers pas comme coach.

Aussi, une équipe en train de se refaire peut très bien embarquer un jeune de 18 ou 19 ans et le faire passer du junior ou de l’université à la grande ligue.

LES PLUS VIEUX

Des plus vieux font le travail par l’exemple, mais on sait très bien que pour les trois ou quatre prochaines années, ils ne sont que complément­aires. Ils seront des grands frères importants, mais ils ne seront plus là lorsque le gâteau va lever. Ils seront ailleurs ou retirés, mais ils se doivent d’être une référence et de bons guides dans ce projet et, on ne sait jamais, ils deviendron­t peut-être un Martin St-Louis ou un Stéphane Robidas dans quelques années avec le souvenir d’avoir mis une épaule, peutêtre maganée, mais bien à la roue.

« La force des jeunes », disaient les Nordiques quelques années avant de gagner la coupe Stanley sous un autre nom.

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