Le Journal de Montreal

Marc-Antoine Pouliot ne se considère pas comme un « flop »

- ALEXANDRE PARENT Agence QMI

Marc-Antoine Pouliot n’a peut-être pas fait bouger les cordages dans la LNH autant que ce à quoi l’on s’attend d’un choix de premier tour, mais l’attaquant qui fait carrière en Suisse depuis 10 ans ne se considère pas comme un « flop ». C’est même tout le contraire.

« Souvent, quand tu es repêché haut, il y a des attentes et si ça n’a pas fonctionné, tu es automatiqu­ement un flop », a philosophé le vétéran de 37 ans, qui est encore sous contrat la saison prochaine avec le Genève-Servette HC.

« Oui, c’est sûr que tu dois accepter une part de responsabi­lité, a-t-il continué. Mais ce n’est pas toi qui décides par qui tu te fais repêcher. Tu peux aussi ne pas être là au bon moment et que ça ne marche pas. Il y a plein de facteurs extérieurs qui font que ça n’a pas fonctionné pour un certain joueur, mais que ça aurait pu fonctionne­r ailleurs. »

MONONUCLÉO­SE ET HERNIE

Sans s’en servir comme d’une excuse, Pouliot a rappelé que des blessures et la maladie ont miné le début de sa carrière profession­nelle.

« J’ai été blessé au mauvais moment et j’ai eu une mononucléo­se aussi, a confié Pouliot. À ma première année, lors de laquelle les Oilers se sont rendus en finale [en 2006], j’étais supposé jouer. C’était contre Detroit [au premier tour]. Mais je n’étais pas capable de me lever ce matin-là. Le médecin est arrivé et on a fait des tests et c’est là que j’ai appris que j’avais une mononucléo­se. »

« C’était ma première année et j’ai été à l’écart du jeu pour quelques mois. »

Pouliot a aussi souffert d’une hernie abdominale durant ses années chez les juniors, qui a ralenti son développem­ent.

« L’année suivante, il y a d’autres joueurs qui arrivent et les entraîneur­s préfèrent un autre joueur que toi, a-t-il pointé. Tu te fais descendre et c’est l’effet boule de neige. Ça ne prend vraiment pas grand-chose. »

PERFORMER TOUT DE SUITE

Mais plutôt que de se demander ce qui aurait pu se passer différemme­nt, l’attaquant se réjouit de s’être bien adapté au style de jeu européen, dans une ligue où la pression est grande. « Quand tu arrives en Europe, il faut que tu performes tout de suite, a tranché Pouliot.

Ce sont des ligues avec beaucoup de pression dans le sens que tu peux signer un gros contrat en Suisse, mais si tu n’es pas capable de t’ajuster et de performer tout de suite, l’année prochaine, tu n’en auras pas. C’est la même chose en Allemagne, c’est la même chose encore plus en Russie. »

AJUSTEMENT EN RÈGLE

Et, avec du recul, Pouliot s’est bien ajusté à la Suisse puisque sa carrière, même si elle tire à sa fin, n’est toujours pas terminée. Jusqu’à présent, il a disputé 433 matchs et obtenu 351 points en Suisse, et il continue de produire avec un club qui trône au sommet du classement de la ligue.

Est-ce que la prochaine saison sera sa dernière ? Le principal intéressé n’en a aucune idée, mais il sait que lorsqu’il accrochera ses patins, il ne restera pas les bras croisés. Et surtout, il n’aura aucun regret.

Cette saison, Pouliot cumule 27 points en 38 rencontres avec le club de Genève Servette dans la National League suisse.

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PHOTO FOURNIE PAR GENÈVE-SERVETTE HC NABIL KACEM Le hockeyeur québécois MarcAntoin­e Pouliot dans l’uniforme du Genève-Servette HC, un club de la National League suisse.

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