« JE RESSENS UNE GRANDE FIERTÉ »
Le défenseur Jordan Harris signe une prolongation de contrat de deux ans et gagnera 1,4 M$ en moyenne
Intelligence, calme et maturité. Il y a toujours trois mots qui ressortent quand on obtient une description de Jordan Harris de la part de ses coéquipiers ou de son entraîneur en chef, Martin St-Louis.
À 22 ans, Harris fait partie du noyau de l’équipe. Kent Hughes a protégé un morceau de son casse-tête en lui offrant une prolongation de contrat de deux ans et 2,8 millions. L’Américain empochera donc 1,4 million en moyenne en 2023-2024 et 2024-2025.
« Je suis heureux et excité, a dit Harris à sa sortie d’un entraînement à la veille de la visite des Islanders de New York au Centre Bell. C’est un honneur pour moi. Je ressens une grande fierté à l’idée d’appartenir à cette organisation pour deux autres saisons. J’aime ça ici, j’aime les joueurs et les entraîneurs. »
Après quatre saisons avec les Huskies de la Northeastern University, Harris avait choisi de rester fidèle au CH le 26 mars dernier en acceptant un pacte de recrue de deux saisons. Le défenseur gaucher avait brûlé la première année de ce contrat l’an dernier en participant aux dix derniers matchs de la saison.
UN SOULAGEMENT
Moins d’un an plus tard, Harris a convaincu Kent Hughes et Jeff Gorton de poursuivre l’association pour deux autres années. Il n’y avait pourtant aucune urgence dans ce dossier. Il aurait pu devenir joueur autonome avec compensation à la fin de la présente saison.
« Je trouve ça bien de régler mon contrat immédiatement, a souligné Harris. Je n’aurai pas à attendre à l’été et devenir nerveux avec ce dossier. »
« Si je me place dans ses souliers, j’aurais aussi aimé ça régler mon contrat rapidement », a renchéri St-Louis en conférence de presse.
Le CH lui a donc offert un beau vote de confiance. Un signe qu’il est perçu comme un des bons jeunes défenseurs avec qui l’équipe désirera travailler dans le futur.
« Je ne sais pas où son plafond peut être, a répliqué St-Louis. Mais il y a une raison pour expliquer qu’il a déjà une prolongation de contrat et c’est que son plancher est assez haut. »
David Savard a aussi parlé de son jeune coéquipier comme un arrière avec un potentiel très intrigant.
« Le Canadien lui démontre une belle confiance, a mentionné Savard. Avec deux ans de contrat, il se sentira encore plus à la maison à Montréal. Je suis vraiment heureux pour lui. Il est extrêmement calme et il est un bon athlète. J’aime sa rapidité et sa vision. Il commence aussi à se dégêner, il fonce plus vers l’offensive. Il a un plafond encore plus élevé. »
TOUJOURS AFFAMÉ
En 47 matchs cette saison, Harris a récolté 11 points (1 but, 10 passes), il a maintenu un différentiel de -6 et il a un temps de jeu moyen de 18 min 26 s. Avec Kaiden Guhle et Arber Xhekaj, il fait et fera partie de l’avenir de l’équipe sur le flanc gauche à la ligne bleue.
« Je n’arrêterai pas de travailler, j’ai encore des choses à prouver, mais j’ai encore bien de l’essence dans mon réservoir. Je considère qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction.
« Je suis encore plus confortable que l’an dernier, a-t-il poursuivi. À mes débuts dans la LNH, je trouvais ça gros, je regardais les grosses lumières des arénas. Je jouais beaucoup sur l’adrénaline et mes instincts. J’ai beaucoup appris depuis l’an dernier, j’ai la chance de jouer avec de bons entraîneurs. »
Harris, un jeune homme articulé, a raconté ce qui lui traversait l’esprit quand il a apposé sa signature au bas de cette nouvelle entente. Eric Quinlan, un agent du Massachusetts, travaillait sur ce dossier depuis déjà quelques semaines.
« Je trouvais ça encore un peu bizarre. J’avais un sentiment semblable à celui de mon premier contrat en sortant de l’université. Mais ce contrat est un peu différent, ce n’est pas une entente de recrue. Je réalise un rêve. J’ai travaillé fort pour vivre ça. Je trouve ça spécial. J’ai accepté le contrat durant la pause alors que je me retrouvais en vacances. C’était un beau cadeau. »