Les toilettes séparées resteront dans les écoles
Drainville veut préserver l’intimité des filles comme des garçons
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, refuse que les toilettes des filles ou celles des garçons soient converties en blocs sanitaires mixtes. Il a d’ailleurs ordonné à une école qui prévoyait le faire de corriger le tir.
« Il n’est pas question de transformer des toilettes des garçons en toilettes mixtes ou des toilettes des filles en toilettes mixtes », a signalé M. Drainville avant de gagner le Salon bleu pour la rentrée parlementaire, hier.
« J’imagine la scène : une jeune fille de 12-13-14 ans, qui commence à avoir ses règles, par exemple, puis qui sort du cubicule, puis il y a des garçons à côté, de 13-14 ans qui la regardent, a-t-il illustré. Imaginez la scène, les moqueries, le sarcasme, l’humiliation. »
« Il n’est pas question qu’on aille dans cette direction-là », a insisté le ministre, qui tient à préserver l’intimité des filles, comme des garçons, d’autant plus à l’âge de la puberté.
TROP LOIN
Selon lui, la direction de l’école secondaire D’Iberville, à Rouyn-Noranda, est allée trop loin en prévenant les parents, dans une lettre, que les salles de bain pour filles et garçons seraient réaménagées en blocs sanitaires mixtes.
M. Drainville rapporte que son cabinet est intervenu auprès de l’école concernée après que cette situation a fait les manchettes, la semaine dernière.
« Est-ce qu’on pourrait, comme je l’ai vu dans certaines écoles, désigner une toilette individuelle et la désigner toilette mixte ? Pourquoi pas », suggère M. Drainville.
À ses yeux, il s’agirait d’un « compromis très raisonnable et acceptable » pour ceux qui se déclarent non binaires, élèves ou membres du personnel inclus.
De façon plus large, « sur toutes les questions d’identité de
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a suggéré hier matin d’en débattre en commission parlementaire.
« Moi, je vois beaucoup d’idéologie en provenance de la gauche radicale qui est imposée, puis c’est là que j’ai un enjeu, lorsqu’on impose des concepts, des manières de faire, des nouveaux programmes dans le système d’éducation sans aucun débat démocratique préalable », s’est inquiété le chef du Parti Québécois.
« Pour moi, ce genre de questions : les toilettes, les nouvelles théories d’écriture inclusive et les pronoms doivent être débattus à l’Assemblée nationale », a expliqué M. St-Pierre Plamondon, interrogé en point de presse. genre, nous sommes en réflexion actuellement sur les meilleurs moyens de répondre aux enjeux », a dit M. Drainville.