L’OPÉRATION CHARME S’AMORCE
Mike Weir et Jim Furik auront le mandat de mener leur équipe à la victoire au Royal Montréal en 2024
À un an de la tenue du prestigieux tournoi de la Coupe des Présidents, le Royal Montréal s’est mis sur son trente-six hier. Vestons, robes et souliers cirés arpentaient la magnifique salle à manger du plus vieux club de golf d’Amérique du Nord, âgé de 150 ans. Les capitaines Mike Weir et surtout Jim Furyk se sont occupés de distraire les membres et les invités de la communauté des affaires avec leurs histoires pour mousser le tournoi.
Parce que la direction du tournoi biennal organisé par le circuit de la PGA est en plein mode de séduction. La vente des loges corporatives va très bon train alors qu’une première vague de « billets privilèges » devrait être lancée d’ici la fin de septembre.
À travers les branches, il est aussi possible de savoir que les billets en admission générale devraient être mis en marché avant la fin de l’année pour assister à ce qui s’annonce pour être la « plus volumineuse édition du tournoi » aux dires des organisateurs. Rien à voir avec l’édition 2007 qui fut un succès. Le directeur général Ryan Hart estime que l’événement sera 10 fois plus imposant.
Bref, à 12 mois de l’événement, Furyk et Weir se sont serré la pince en plus de partager des souvenirs de leurs nombreuses expériences à cette compétition qui oppose l’équipe américaine à la formation internationale.
DURE MISSION
À la maison, Weir aura le dur mandat de rapporter la coupe dans le vestiaire des Internationaux, endroit où elle n’a pas été exposée depuis 1998, en apposant sa philosophie à l’équipe.
« Je dois rester authentique. Je suis un gars intense et compétitif, c’est ce que je vais demander à mes joueurs », a expliqué le Canadien de 53 ans qui mettra aussi en application certains conseils de Gary Player et Nick Price.
« Ce sont des gars qui ont démontré l’exemple en bataillant fermement sur les parcours. Il faut perpétuer leur message », a ajouté le capitaine qui multipliera ses présences sur le circuit de la PGA la saison prochaine afin de mieux connaître les 20 à 25 joueurs figurant à sa liste.
De l’autre côté, Jim Furyk n’a plus besoin de présentation. Mais il doit racheter les erreurs d’un passé pas si lointain, celui de Paris en 2018 lors de la Coupe Ryder. Sa formation avait passé une mauvaise semaine avec des choix douteux au Golf National, humiliée par les Européens.
FAIRE MIEUX
Sans dire qu’il changera du tout au tout, le sympathique capitaine veut faire mieux, tout en conservant aussi son authenticité. Il sait qu’il compte sur un solide noyau et une puissante machine. Les vedettes de la bannière étoilée sont nombreuses et la profondeur de l’alignement peut être abyssale.
Des 12 joueurs qui participeront à la Coupe Ryder dans deux semaines à Rome, 10 pourraient être présents l’an prochain à Montréal.
Ce sera à Furyk de tout assembler les morceaux pour faire vrombir correctement le moteur de la machine américaine.
Bien que le parcours du Royal Montréal ait rallongé et subi plusieurs modifications pour accueillir l’élite mondiale du golf, il est encore tôt pour se lancer dans les analyses techniques et les suppositions.
Le processus de qualification des deux formations n’est pas encore entamé. Mais les capitaines disposeront chacun de six choix discrétionnaires.
Encore beaucoup d’eau doit couler sous les ponts dans le dossier de l’entente entre le gouverneur du Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite et la haute direction du circuit de la PGA.
ET LES JOUEURS DE LA LIV ?
Si Brooks Koepka figure sur l’équipe américaine de la Coupe Ryder cette année, c’est parce que la formation est orchestrée par la PGA d’Amérique, une entité différente du circuit professionnel de golf de la PGA.
La Coupe des Présidents se veut un événement du circuit de la PGA. Les joueurs doivent donc être des membres en règle du circuit, c’est pourquoi ceux s’alignant du côté de LIV Golf ne sont pas considérés.
Une possible ratification de l’entente survenue en juin pourrait toutefois ouvrir la discussion.
Les enjeux seront nombreux au fil de la prochaine année. Ils s’ajouteront aux défis de Furyk et Weir qui auront le mandat d’orchestrer l’une des plus grandes éditions de la Coupe des Présidents à Montréal.