Papineau insatiable
Il otiendra au moins quatre départs dans l’antichambre de la PGA en 2024
Quand il est débarqué au Manitoba il y a trois semaines, Étienne Papineau n’avait pas encore sécurisé son avenir à court terme sur les allées et les verts du circuit canadien. Ayant terminé dans le top 5 au classement général final, il est devenu le premier Québécois à se glisser dans l’antichambre de la PGA depuis plus de 10 ans.
Une excellente deuxième position au Manitoba dans un moment névralgique à la fin août lui a permis de pousser un petit soupir de soulagement et quasi sécuriser sa carte du circuit Korn Ferry. Au championnat du circuit canadien du PGA Tour le week-end dernier, sa 24e position lui a permis de terminer au quatrième rang du classement final.
La signification de cette réussite ? Le golfeur qui souffle ses 27 bougies aujourd’hui obtiendra au moins quatre départs dans l’antichambre de la PGA en 2024. C’est un bon début. Insatiable, le Québécois en veut encore plus afin de ne pas être coincé dans les dédales administratifs des listes de priorité de la PGA.
ENJEU DE STATUT
C’est pourquoi il tentera d’améliorer son statut provisoire en participant à l’étape finale de qualification au Korn Ferry en décembre. Une excellente performance lui permettrait de décrocher un statut à temps plein, si ce n’est, dans le meilleur des mondes, d’un accès direct au circuit de la PGA.
« Je ne suis pas tout à fait où je souhaiterais être encore. J’ai gagné mon statut du Korn Ferry et j’en suis content. Mais je ne peux pas m’arrêter là. Ce n’est qu’une étape dans ma carrière », a exprimé le golfeur en entrevue avec Le Journal depuis Calgary avant de rentrer à la maison, lundi soir.
Un discours qui rime avec celui livré en juin après sa victoire au tournoi d’ouverture du circuit canadien, à Victoria. Papineau en demande toujours davantage.
Mais quand il constate le chemin parcouru depuis la dernière année parsemée d’embûches et de blessures, il se dit amplement satisfait.
« J’ai fait preuve de résilience, car ça n’a pas toujours été facile, surtout l’hiver dernier. Je suis content de la qualité de mon jeu. Je l’ai bien géré et les résultats ont été au rendez-vous. Je ne peux pas chialer là-dessus. »
Mais ?
« Je ne suis pas encore satisfait à 100 %. Il faut que j’améliore ma constance sur les verts et dans mon jeu court, trop inconstant à mon goût. Ces aspects m’ont nui dans certains tournois. »
COMPÉTITION FÉROCE
Avec raison, à l’aube de ses premières expériences sur le KFT, Papineau devra mettre les bouchées doubles, voire triples, pour s’améliorer sur les verts. Le fer droit doit coopérer pour obtenir de bons résultats dans cet étang rempli de requins cherchant férocement à croquer leur carte du PGA Tour.
Le circuit Korn Ferry, en remet aux golfeurs du top 30 au classement final de la saison en plus d’un laissez-passer au Players et à l’Omnium des États-Unis.
Des cinq membres du top 5 du PGA Tour Canada au classement final de 2022, un seul a percé le top 30 cette année, soit l’Américain Jake Knapp. Le vainqueur, le Canadien Will Bateman, figure au 60e rang.
Papineau sait que la compétition sera féroce. Il se dit prêt à l’affronter avec vigueur. S’il parvient à conserver une constance en obtenant de bons résultats, tout est possible.
« Il faut que je garde la même approche. Je planifie ça depuis que je suis jeune. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là », a expliqué celui qui compte deux départs sur le circuit de la PGA, soit l’Omnium de Phoenix en février 2022 et l’Omnium canadien cet été.
DÉFIS EXTERNES
Hors des allées, il se dit aussi d’attaque pour relever les nombreux défis qui l’attendent.
Le calendrier du KFT est plus exigeant s’il parvient à obtenir son statut complet. Celuici comporte près de 30 tournois. Il est donc plus exigeant sur le corps et coûteux pour le portefeuille en raison des déplacements à travers les États-Unis et l’Amérique latine.
Bien entouré et bien encadré depuis de nombreuses années, le Québécois ne s’en fait pas trop à cet égard. Il compte de précieux commanditaires et mettra les bouchées doubles à l’entraînement en gymnase durant la saison morte.