PRICE N’EST PAS FERMÉ À UNE TRANSACTION
Comme Shea Weber, son contrat pourrait être refilé à une autre formation pour des raisons comptables
Carey Price restera toujours un Canadien de Montréal, l’équipe de ses 15 saisons dans la LNH. Mais si jamais Kent Hughes et Jeff Gorton désirent échanger son lourd contrat, l’homme masqué ne placerait pas de bâtons dans les roues de ses dirigeants.
Rencontré dans son rôle de nouvel ambassadeur pour la marque des véhicules CFMoto au centre d’entraînement du Canadien à Brossard, Price a évoqué cette possibilité pour une première fois.
« Cette décision ne m’appartient pas. Au hockey, tu dois gérer le plafond salarial et des salaires, a raconté Price. Les dirigeants ont des décisions à prendre. Mais je resterai un Canadien de Montréal pour le reste de ma vie.
J’en suis très fier. J’aiderai l’équipe, peu importe la décision. S’ils doivent bouger de l’argent pour améliorer l’équipe, je l’accepterai. »
En entrevue au collègue Pierre LeBrun du site de The Athletic, Hughes avait mentionné qu’il ne jugeait pas impossible d’échanger le monstrueux contrat de son gardien. Il s’agirait d’un échangeable comptable, comme celui de Shea Weber, avec les Golden Knights de Vegas au mois de juin 2022.
UN POSTE AVEC LE CH
Si l’idée de partir des livres administratifs du CH ne l’effraie pas, Price s’imaginerait camper un rôle au sein de l’organisation dans le futur.
« Oui, je garde cette porte ouverte. Je n’aurai pas un rôle à temps plein prochainement puisque j’ai de jeunes enfants à la maison. Je désire rester présent. Mais un jour, les enfants auront un âge où ils ne voudront pas passer autant de temps avec leur père ! Mais oui dans le futur, je me vois occuper un rôle. »
Price a raconté une anecdote, hier, qui exprimait bien son état d’esprit.
« Je vous raconte une scène. Lundi quand j’ai fait mon entrée au tournoi de golf pour le déjeuner, je regardais autour et je voyais les joueurs actuels de l’équipe à une table et les anciens à une autre table. Je connaissais autant de joueurs sur les deux tables. J’ai finalement choisi de m’asseoir avec les entraîneurs. Je trouvais que c’était la place idéale pour moi ! »
EN PAIX AVEC LA RÉALITÉ
À 36 ans et avec des genoux qui lui font encore souffrir, Price sait qu’il ne bloquera plus une rondelle au niveau de la LNH. Et il reste en paix avec cette réalité.
Il a réaffirmé ce qu’on savait déjà. Ses jours comme gardien numéro un de l’équipe sont derrière lui.
« C’est le scénario le plus probable, à moins d’un miracle, a-t-il dit. J’ai encore un contrat et je dois toujours caresser l’idée que je pourrais encore jouer. Mais les probabilités chutent de mois en mois. »
« Honnêtement, je me sens assez bien sur une base quotidienne, a-t-il raconté. Je sens que je pourrais encore me préparer pour un camp de la LNH. Mais quand je fais des trucs sur une base plus constante, je comprends rapidement que mon genou n’est pas guéri. Mon genou ne peut endurer le fardeau d’une longue saison de hockey. Il y a encore énormément d’enflures dans mon genou. La réponse honnête est de dire que ça n’arrivera pas. Je ne peux pas endurer le stress de la position d’un gardien, je n’ai pas la force dans mon genou. »
DE LA DOULEUR À LA BALLE-MOLLE
Price avait remis le cap sur Montréal pour son engagement avec la compagnie de véhicules tout terrain, mais aussi pour le camp de l’équipe.
Le numéro 31 aura besoin de rencontrer les médecins et de participer aux examens physiques afin de démontrer qu’il n’est pas apte à un retour au jeu. C’est une question d’assurance afin de toucher son salaire (8,5 millions pour la saison 2023-2024, mais 10,5 millions pour son empreinte sur le plafond salarial).
De bonne humeur et généreux dans ses réponses, le gardien le plus victorieux de l’histoire du Tricolore avec 361 gains, a décrit de sa santé physique au quotidien.
« Au jour le jour, je me sens bien. Je me promène, je récupère mes enfants à l’école, je peux partir pour de l’escalade ou jouer au golf. Je me trouve choyé. »
« Mais j’ai participé à un tournoi caritatif de balle-molle au cours de l’été. Ce n’est pas le sport le plus exigeant. J’ai joué une journée complète. Je peux le faire de temps en temps. Je reste un joueur de hockey et j’endure la douleur. Juste en jouant à la balle-molle et en courant sur les buts, mes genoux ont recommencé à enfler pour les deux semaines suivantes. »
« Il y a des moments où je me dis que je pourrais me préparer pour le camp et que je gagnerais un poste, a-t-il poursuivi. Mais j’ai un rappel quand je joue à un tournoi de balle-molle. Je ne pourrais pas endurer le marathon d’une saison. »