Le Journal de Montreal

CARL VEILLEUX

- -Propos recueillis par Amélie Deschênes

Lieu de naissance : Saint-Georges-de-Beauce

Lieu de travail : Longueuil

Parcours : École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe. Membre de plusieurs groupes de musique. Auteur-compositeu­r-interprète. Diverses formations de marionnett­iste.

J’ai toujours voulu être sur scène. J’ai suivi des cours à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, fait de la musique au sein de plusieurs groupes, créé un album en tant qu’auteur-compositeu­r-interprète, puis j’ai découvert la marionnett­e géante au Théâtre de la Dame de Coeur.

Pendant une dizaine d’années, j’ai multiplié les projets avec eux, puis pendant la pandémie, j’ai eu le temps de penser à plein de choses. Une photo d’un chevreuil prise dans une ville dénuée d’activités humaines, comme si la nature reprenait sa place, m’a inspiré la création du Roi Boréal.

Il s’agit d’un spectacle développé autour d’un orignal grandeur nature, une marionnett­e géante en compagnie de laquelle on vit le cycle des saisons. J’aimerais maintenant créer un triptyque de marionnett­es qui pourront se rencontrer à l’occasion d’une production à grand déploiemen­t.

Pendant ma résidence à la Vitrine Virtuelle Montérégie­nne, je vais créer une marionnett­e géante représenta­nt un arbre, le saule. Je veux qu’il prenne vie sans paroles, qu’il raconte des souvenirs universels et qu’il devienne le miroir de tout spectateur. Mon saule sera une oeuvre d’art multisenso­rielle, car j’aspire à joindre le théâtre, la marionnett­e, la lumière, la musique et les odeurs dans des expérience­s uniques et globales.

J’aime profiter de ce moment de wow que la marionnett­e procure au public pour faire revivre des souvenirs aux gens. Je cherche à orienter ma pratique artistique vers un théâtre dont la force d’évocation réside dans l’amalgame du corps, du visuel et de la musique. Ma vision artistique s’imprègne de poésie visuelle et sensitive.

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