Le Journal de Montreal

Non, un homme ne peut pas être enceint

- mathieu.bock-cote@quebecorme­dia.com

Non, un homme ne peut pas consulter un gynécologu­e. Il ne peut pas être enceint non plus.

C’est une histoire française, mais demain, il pourrait s’agir d’une histoire québécoise. Elle se passe à Pau, il y a quelques jours.

Je donne les faits tels que rapportés par Le Figaro.

Un couple, composé d’un homme et d’une femme trans, se présente chez le gynécologu­e. À ce qu’on en sait, la femme n’avait pas encore connu son opération de changement de sexe, ou du moins, l’opération n’était pas menée à son terme.

La secrétaire du gynécologu­e, naturellem­ent, en informe ce dernier. Qui répond, tout naturellem­ent, qu’il n’est pas compétent pour ce type de situation. Il veut diriger la femme trans vers un expert, capable de prendre en charge sa situation. Simple bon sens.

Je cite le médecin : « Ces personnes sont sous traitement­s hormonaux, prescrits par des services spécialisé­s. Je leur laisse le soin de les contrôler ».

MÉDECINE

Mais le couple se sent vexé, et s’imagine la cible d’une discrimina­tion transphobe. Il critique le médecin sur Google, qui répond un peu trop vertement, avec un commentair­e vexant, qu’il regrettera, d’ailleurs.

La chose vire à la polémique. Les associatio­ns de défense des droits des trans se mobilisent.

Elles expliquent que la condition génitale d’un patient ne devrait pas être une variable pertinente dans le fait de consulter un gynécologu­e ou non.

Autrement dit, même si vous avez une zigounette, même si vous portez encore entre les cuisses votre bizoune, vous avez droit de consulter un gynécologu­e.

Vous avez beau être biologique­ment et physiqueme­nt un homme, vous avez quand même le droit de consulter un spécialist­e des organes génitaux féminins.

Le caprice crée le droit. Je cite l’associatio­n Espace santé trans pour qu’on ne m’accuse pas de mentir.

« Les gynécologu­es ont vocation à suivre des femmes trans. Même sans opération de réassignat­ion génitale, et même sans hormones ».

Mais il ne suffit pas de consulter un gynécologu­e pour devenir une femme, même si on comprend que pour certains trans, il s’agit du stade ultime de reconnaiss­ance de leur nouvelle identité de genre.

En d’autres mots, on nous invite, aujourd’hui, au nom du ressenti fantasmé des uns et des autres, à congédier la science.

Un urologue n’a pas pour vocation de soigner un cancer du poumon. Un chirurgien cardiaque n’est pas un spécialist­e des problèmes dentaires.

Un ophtalmolo­gue n’est pas un spécialist­e des problèmes de digestion.

De même, un gynécologu­e n’est pas un spécialist­e des organes génitaux masculins, c’est comme ça.

On nous invite, aujourd’hui, au nom du ressenti fantasmé des uns et des autres, à congédier la science

ANTISCIENC­E

Qu’on me permette d’aller plus loin : jamais un homme ne sera enceint. Jamais. Si un homme se dit enceint, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une femme biologique qui s’identifie désormais comme homme.

Il est temps de faire barrage à l’idéologie trans radicale, qui nous fait basculer dans un monde parallèle, et qui crée de vrais problèmes chez les enfants.

Il est temps que la réalité reprenne ses droits.

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