Le Journal de Montreal

Les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent

Les secouriste­s au Maroc s’activent dans les villages de montagne dévastés

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AFP | Les secouriste­s au Maroc ont intensifié hier leurs efforts pour venir en aide aux villages de montagne dévastés par le séisme qui a fait près de 3000 morts, mais les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent cinq jours après la catastroph­e.

Le tremblemen­t de terre, qui a frappé vendredi soir une région du Haut-Atlas, au sud-ouest de la ville touristiqu­e de Marrakech, a fait 2946 morts et 5674 blessés, selon un dernier bilan officiel hier soir.

Une réplique a été ressentie hier à Imi N’Tala, à 70 km au sud-ouest de Marrakech, où un rocher est tombé. Une personne a été légèrement blessée.

Face à l’ampleur de la catastroph­e, les autorités marocaines ont sollicité plusieurs pays étrangers pour envoyer des équipes de recherche et sauvetage.

La Croix-Rouge a lancé un appel de fonds d’environ 100 millions d’euros, afin de soutenir les opérations de secours.

Le séisme a dévasté de nombreuses habitation­s de villages situés dans des zones montagneus­es, parfois très difficiles d’accès, comme celui d’Ineghede, où onze de ses 200 habitants ont péri.

À Talat N’Yaqoub, au sud de Marrakech, des secouriste­s ont sorti une dépouille des décombres d’une maison effondrée, selon des images diffusées par les télévision­s.

SOLIDARITÉ

Trois dépôts d’aides ont été installés à Taroudant (sud-ouest) : produits alimentair­es, couverture­s et matelas sont acheminés par voie terrestre ou hélicoptèr­es selon l’état des pistes menant aux zones touchées.

« Nous intervenon­s dans beaucoup d’endroits » que les « véhicules ne peuvent atteindre », a expliqué Fahas Abdallah Al Dosanri, de l’équipe de pompiers qatarie.

À Tikht, qui compte une soixantain­e de morts, la population a également reçu de l’aide, dont des couches pour bébés collectés par une associatio­n locale.

Dans la commune d’Adassil, des sinistrés se sont rassemblés dans un point improvisé de distributi­on d’aides, où s’activait une vingtaine de volontaire­s venus de la ville d’Iznit, à quelque 400 km de là.

« Nous avons lancé un appel sur Facebook et moins d’une demi-heure plus tard, les donations ont commencé à arriver de façon incroyable », raconte Mariam El Bakrem, une Marocaine de 38 ans. Elle a affrété une quarantain­e de camions remplis de nourriture­s et de vêtements en direction des régions affectées.

Le chef du gouverneme­nt marocain, Aziz Akhannouch, a assuré que les citoyens qui avaient perdu leur logement recevraien­t des indemnités.

L’armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d’Asni, dans la province sinistrée d’Al-Haouz, à un peu plus d’une heure de Marrakech.

Trois blessés ont été évacués hier depuis Ighil vers Marrakech, par un hélicoptèr­e de l’armée. Entre 35 à 40 missions d’évacuation et d’achemineme­nt d’aides vers les points inaccessib­les par la route, sont effectuées depuis samedi.

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