Le beau grand bateau de Pierre Poilievre
La seule stratégie possible pour Pierre Poilievre avec les Québécois est de les enivrer de compliments et de mots doux afin de les convaincre d’embarquer dans le beau grand bateau qu’il est en train de leur monter.
On a entendu le chef du Parti conservateur à Québec, vendredi dernier. Dire que Poilievre n’est pas un bon communicateur serait une fausseté. Il est excellent. Il maîtrise le français comme personne à la tête du Parti conservateur depuis la renaissance « post-Mulroney » de ce parti.
Il a osé vanter la ténacité des Québécois à protéger notre loi 101 déjà charcutée par les tribunaux à la solde d’Ottawa.
Comment va-t-il faire lorsqu’il sera confronté à la condamnation de la loi 21 par la Cour suprême ?
DES MOTS, DES MOTS...
Pendant ce temps, François Legault ne dit mot, comme d’habitude.
La CAQ ne cesse de baisser la barre.
Alors, Poilievre n’a plus qu’à nous abreuver de mots.
Il nous invite à table et nous allèche avec ses compliments, mais nous savons fort bien qu’il n’y aura pas de repas à manger.
Le couvert sera magnifique, mais les assiettes seront vides.
EMBOBINER
Poilievre vante la ténacité des Québécois à défendre leur langue et leur culture... mais ses tribunaux vont condamner les lois 21 (sur la laïcité) et 96 (nouvelle mouture de la loi 101).
Et la haine du Canada anglais contre ces projets essentiels au Québec ne laissera pas le choix à Poilievre de dompter ces Québécois à coups de fouet législatifs.
Quand Stephen Harper ou Erin O’Toole montraient de l’ouverture pour les revendications québécoises, les Québécois ne les récompensaient pas dans les urnes...
À cet électorat aussi cohérent qu’un cornichon, on ne doit rien donner de concret : juste des mots, pour l’embobiner.
Si Pierre Poilievre cite Mes Aïeux et Lucien Bouchard, soyez-en assurés, c’est pour mieux remettre le Québec à sa place ensuite.