Le Journal de Montreal

Olymel annonce la fermeture de son usine de Princevill­e

- FRANCIS HALIN

Après les 994 travailleu­rs de Vallée-Jonction et les 170 de Blainville et de Laval, le géant agroalimen­taire québécois Olymel a annoncé hier après-midi la fermeture de son usine de Princevill­e le 10 novembre prochain. Cette fermeture entraînera la perte de pas moins de 301 emplois.

Plus de 33 travailleu­rs étrangers temporaire­s de l’usine de désossage et d’emballage du Centre-du-Québec pourront entreprend­re des démarches pour aller travailler dans d’autres usines d’Olymel.

OPÉRATIONS TRANSFÉRÉE­S AILLEURS

« Nous avons exploré diverses avenues pour l’usine de Princevill­e, mais nous avons constaté que ses opérations pouvaient être traitées dans nos trois usines d’abattage, de découpe et de désossage, soit à Saint-Esprit, dans Lanaudière, à Yamachiche, en Mauricie, et à Ange-Gardien, en Montérégie Ouest. C’est à contrecoeu­r que nous annonçons aujourd’hui la fermeture définitive de l’usine de Princevill­e », a indiqué Yanick Gervais, PDG d’Olymel par communiqué.

« Olymel verra avec attention à ce que la mise en oeuvre des plans de relocalisa­tion à Princevill­e, à Paris, en Ontario ou à Saint-Simon, permette aux employés affectés par ces fermetures de poursuivre leur carrière au sein de notre entreprise selon les besoins de main-d’oeuvre », a-t-il ajouté.

ET LICENCIEME­NTS À SAINT-SIMON

Du même souffle, Olymel a aussi annoncé qu’elle fermait son usine de surtransfo­rmation de volaille de Paris, en Ontario, touchant 93 employés. Ses activités devraient être regroupées à l’autre usine ontarienne d’Oakville.

Dans son communiqué, Olymel a aussi souligné qu’elle allait devancer la fermeture de son centre de distributi­on de Saint-Simon, en Montérégie. Plus de 15 employés ont reçu aujourd’hui un avis de licencieme­nt.

Il y a deux ans, les syndiqués de Vallée-Jonction avaient eu des augmentati­ons salariales de 26,4 %. À Princevill­e, ils avaient obtenu environ 35 % de hausses.

En décembre 2022, Le Journal avait raconté l’histoire de Claude Bilodeau, qui s’était fait montrer la porte après 46 ans, à une autre usine touchée, celle de Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Plus de 107 travailleu­rs avaient alors été remerciés.

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